L'histoire :
Depuis Meridian, Luba, la gardienne des gouttes d’aura, a trop joué avec les points de discordes entre les cinq gardiennes du cœur de Kandrakar, les petites witchs. Résultat : elles sont désormais toutes un peu fâchées entre elles, mais surtout toutes ensemble contre Cornélia. La jeune fille blonde s’est en effet complètement renfermée sur son amour nostalgique pour Caleb, transformé en fleur, et elle reproche à ses amies de ne pas avoir assez de considération pour sa peine immense. A force d’enfreindre les lois qui régissent les deux mondes, un « substituant » s’est matérialisé et il a vidé les quatre premières gardiennes de leurs pouvoirs. Désormais, la créature doit s’attaquer à Cornelia… mais c’est bien Luba qui se matérialise dans sa chambre, tandis que la jeune fille tente de ressusciter Caleb. La force des sentiments de Cornelia lui confère encore un fort pouvoir, qui lui permet de neutraliser et d’entraver Luba. Dans cette accession de pouvoir, Cornélia parvient à redonner une enveloppe charnelle à Caleb, mais Luba parvient à se libérer et transfère aussitôt les deux amants dans le monde parallèle, la céleste forteresse de Kandrakar. Pour avoir enfreint une ultime loi, elle devra être jugée par le cénacle des sages…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est dingue, tout de même, la puissance de l’amour et de l’amitié, non ? Quand on fait un peu d’efforts, ces sentiments permettent de ressusciter les fleurs argentées en jeunes hommes et de s’affranchir de toutes velléités néfastes venus des entités qui régissent notre monde à l’emporte-pièce. Derrière une couverture qui n’a aucun rapport avec les nouilles (mais que fiche donc Elyon ici ?), ce troisième épisode du second cycle de W.I.T.C.H. en fait des caisses sur trois thèmes – les pouvoirs, les sentiments, la volonté – entremêlés en un gros gloubiboulga pétri de sensiblerie. En effet, dans un décor céleste hors du temps, les witchs et la dissidente Cornélia se réconcilient pour affronter ensemble une entité méchante et puis abracadabra, Caleb ressuscite. Une petite leçon de morale pointe : faisons fi de l’orgueil, soyons aimants et compréhensifs les uns envers les autres, et nous serons tous plus forts (c’est pourtant pas compliqué, nom d’une pipe !). A part cela, le dessin fluctue beaucoup : Will semble famélique et les arrière-plans se retrouvent quasi-systématiquement composés de nuages (pratique). M’enfin, on a sans doute tort de se moquer ainsi d’une série qui surfe à merveille sur l’émotivité et le romantisme exacerbé des jeunes lectrices. Cornélia et Caleb s’embrassent une paire de fois et c’est bien là le principal.