L'histoire :
Malgré l'hiver, Heatherfield se prépare à accueillir le giga concert de Karmilla, un groupe de rock en vogue. Le stade où il aura lieu affiche complet, mais chic : le père de Cornelia, policier, peut s'arranger pour la faire rentrer, elle et ses copines ! Will trépigne d'y assister : il y aura Matt (son amoureux) et son groupe, Cobalt Blue, en première partie. Mais il y a un hic : sa mère a décidé d'organiser une sortie à Roseville ce soir-là, juste pour elle et Will, à l'occasion de son anniversaire... Et lorsque Will essaie de lui expliquer que pour elle, le concert prime, elle se vexe et la prive de sortie. Pendant ce temps, dans le monde parallèle de Meridian, le prince Phobos exhorte l'infâme Cédric à redoubler de vigueur pour anéantir les gardiennes de Kandrakar, c'est à dire les WITCH. Il fomente notamment un plan diabolique : envoyer le peuple de Meridian à l'attaque de la muraille, faisant fi des conséquences catastrophiques. Cependant, le jour J du concert, Hay-Lin avertit Will par téléphone que la carte des douze portes s'illumine en indiquant le stade ! C'est un cas de force majeure : Will brave l'interdiction maternelle et file au stade. Transformée en WITCH, elle se rend invisible aux yeux des gorilles et pénètre dans les coursives. Elle est alors prise de vertige, une sensation qui trahit la présence d'habitants de la cité parallèle de Méridian...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Glénat se jouent de la torpeur éditoriale estivale en publiant coup sur coup les tomes d'août et de septembre (puisque tomes 8 et 9) de W.IT.C.H.. Dans le premier des deux, c'est désormais un classique : nos petites héroïnes connaissent des déboires d'ados dans le monde réel (les flirts, le lycée, les engueulades avec maman) et se transforment en fées adultes lorsqu'elles entrent dans leurs emplois de gardiennes de Krandakar, à l'occasion d'un concert rock (un événement qui manquait à la thématique ado). Dans le monde parallèle de Méridian, il semble que les choses se radicalisent. L'intrigue confirme amplement le retour en grâce d'Elyon et donne quelques pistes pour quasiment préparer celui de Cédric, laissant le rôle de méchant à l'unique Phobos (un seul gros méchant suffit dans une histoire manichéenne estampillée Disney). Au gré d'une nouvelle alliance entre Will et un habitant de Meridian, on découvre notamment que les roses noires du titre sont des gens que l'ignoble Phobos a transformés lorsqu'ils venaient demander sa grâce. C'est dire s'il est méchant ! Assuré sur ce tome par la seule Alessia Martusciello, à en croire le générique de début, le dessin Canepa-manga-typé part un peu en roue libre au niveau de la cohérence des personnages avec les tomes précédents. Certes, les plus jeunes lectrices s'y retrouveront largement et c'est bien le principal. Quelques jolies postures romantico-glam auront raison de toute distanciation critique. Mais un oeil averti remarquera que Will perd sa bouille juvénile, se meut dans des proportions corporelles fluctuantes et y gagne en rimmel sous les yeux. Vive la puberté ?