L'histoire :
Dans une base scientifique implantée en région polaire, un géologue affronte le blizzard glacé pour partir à la recherche de son chien, contre l’avis de ses collègues. Il ignore alors que ledit chien se trouve en la possession de la démone Nérissa, la nouvelle ennemie des WITCH, désormais sortie de son cercueil de glace. Après l’avoir affrontée une première fois durant leur séjour à la plage, les cinq amies doivent désormais se séparer car leurs vacances sont terminées. Les parents viennent les rechercher au bungalow loué par les parents d’Irma. Will et Cornélia ont toutefois la chance de faire le trajet de retour dans la même voiture. Au cas où Nérissa et son monstre guerrier reviendraient leur pourrir la vie, Irma, elle, a mis au point le plan G.A.S.P. Cet acronyme signifie : Gouttes Astrales Suppléantes Provisoires. De retour à Heatherfield, Will retrouve sa mère et son beau-père « bien aimé » (alias son prof d’Histoire), qui s’évertue à leur trouver une destination culturelle. De leur côté, Cornélia et ses parents mettent aussitôt le cap sur la suite de leur villégiature : la commune de Riddlescott, au bord d’un lac habité selon la légende par une créature antédiluvienne. Mais le pire pour Cornélia, ce sont les retrouvailles (suspectes) de sa mère avec une vieille amie bavarde et insupportable, appelée Sandra Doubman…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le « cycle de Nérissa » se poursuit dans ce cinquième opus de WITCH, sans se clore. Les vacances de nos pimpantes héroïnes sont toujours perturbées par cette démone, dont on découvre enfin l’hideuse apparence en page 12 (lors d’une sortie de sarcophage spectaculaire, qui prend les trois quart de la page). Toutefois, pour changer de décor, un séjour au bord d’un lac façon Loch Ness remplace le sable fin et les coquillages. Pour le reste, rien de bien nouveau, le collectif d’auteurs italiens en charge de l’épisode utilise les mécanismes narratifs précédemment rodés comme un cahier des charges : moite-moite des histoires de cœur et moite-moite des combats (gagnés d’avance) contre des forces obscures à grands coups de rayons d’énergie de toutes les couleurs. Les parents sont blasés ; les fillettes sont ravies. On retrouve aussi l’utilisation des « gouttes astrales », de plus en plus maîtrisées (des golems sosies) et leurs quiproquos amusants corollaires. Caleb fait aussi son grand retour… avant d’être de nouveau victime. Enfin Will apprend à se servir d’un nouveau pouvoir qui peut s’avérer pratique : la téléportation. Un bon point concernant le dessin, plus régulier et cohérent que sur certains précédents opus.