L'histoire :
Le club de presse du collège Claude François est aux aguets. En effet, une rumeur laisse à penser que deux professeurs se fréquenteraient un peu plus qu'au travail. Hayat joue donc les espionnes et réussit à photographier les deux tourtereaux. Alors que le journal du collège s'apprête à en faire sa Une, Jean-Eudes met son véto et indique que les correspondants du Kiristan, qui arrivent le lendemain, serait un sujet plus à sa place... Le jour venu, tout le collège se met aux petits soins pour l'arrivée de ces jeunes élèves. Tous sont impatients de voir les correspondants qui, au travers des lettres échangées, ont décrit leur pays comme un lieu où l'argent est omniprésent et où les repas de la cantine sont cuisinés par des chefs quatre étoiles. Alors que leur car arrive devant l'établissement, Jean-Eudes et les autres déchantent. Le bus est miteux et les soi-disant élèves d'élite bafouillent à peine quelques mots de français...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Téhem poursuit son exploration des thématiques collégiennes dans ce nouvel opus de Zap collège. Après le délirant Technocollège, c'est au tour des correspondants étrangers d'investir le collège Claude François. Ils viennent du Kiristan, une nation imaginaire à consonance post-soviétique, présentée comme un pays merveilleux où l'argent permet d'avoir des professeurs de renom, des grands chefs en guise de cuisiniers de cantine... Mais évidemment, que nenni. Téhem revisite le phénomène des correspondants pour y « dénoncer » (sans prétention) la dictature de certains pays. Jean-Eudes et ses camarades découvrent ainsi que seul le grand leader du pays possède les richesses. D'apparence anodine, Zap collège apporte donc tout de même un fond intéressant et enrichissant pour les jeunes lecteurs. L'humour omniprésent leur permettra à coup sûr de s'amuser tout au long de la lecture. Les dessins rappelleront sous certains aspects ceux de Zep ou de Tébo, deux autres piliers de Tcho et synonymes d'une qualité certaine. Déjà le sixième album de Zap collège et pas de lassitude : une série à conseiller, forcément.