L'histoire :
Au début du XIXe siècle, Zorro, le justicier masqué, accompagne à travers les sources chaudes du Mammouth, dans la région de Yellowstone, la jeune señorita Eulalia Bandini. Depuis plusieurs jours, tous deux fuient les soldats du capitaine Monasterio, qui oppriment les faibles villageois. La jeune femme n’est d’ailleurs pas encore remise du traumatisme que Monasterio lui a infligé. En effet, quelques jours plus tôt, alors que celui-ci allait tirer un coup de pistolet sur Zorro, Eulalia l’en a empêché… et elle a récolté un violent coup de crosse. Cela lui vaut aujourd’hui de porter une balafre en travers de son beau visage. Alors qu’ils traversent un plateau volcanique, entre les vapeurs toxiques et les geysers, Zorro réagit en entendant des coups de feu. Il s’agit d’un cartographe et de son épouse en mauvaise posture, harcelés par des bandits à la solde du puissant chasseur Lucifer Trapp. Zorro et Eulalia interviennent et ils sont aidés dans leur entreprise par de providentiels geysers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’annonce de l’exploitation des aventures de Zorro en bande dessinée, les anciens téléspectateurs de la série télévisée en noir et blanc (celle de Walt Disney) ont senti une étincelle de bonheur juvénile et un souffle de nostalgie sur leur échine. Attention, c’est bien là tout le bien que pouvait susciter cette exploitation américaine de la licence, par les éditions Glénat. Car une fois le résultat en main, la déception est immense. Non seulement le format d’édition est ridiculement petit (format poche), mais en plus, les histoires qui y sont dévoilées sont confuses, pénibles à suivre, violentes… Les personnages traversent des aventures ineptes (Zorro et un cartographe au milieu des geysers ?!), le rythme en lui-même est laborieux, la psychologie des personnages primaire, les protagonistes pas du tout attachants, leurs dialogues bavards… Au secours ! Rendez nous Bernado et le sergent Garcia ! Attendez, ça n’est pas fini. Le dessin est irrégulier, les encrages baveux, les cadrages souvent mal fagotés, les proportions parfois bancales, la colorisation criarde… Bref, il arrive parfois que tout soit particulièrement foireux ; en la matière, c’est ici un joli strike. C’est d’ailleurs fortiche de parvenir à faire aussi mauvais à partir d’une « matière première » aussi bonne. Guy Williams (l’acteur emblématique qui incarna le personnage dans la série mythique des années 50) doit se retourner dans sa tombe.