L'histoire :
Zorro se balade dans les montagnes et les forêts avec Eulalia. Il ressent quelque chose d'étrange, qui se déroule non loin de là. Son pressentiment s'avère juste, puisque le justicier aperçoit, en contrebas, un homme attaché vivant et abandonné aux vautours. Don Diego chasse les oiseaux à la lame de son épée, mais il ne voit pas venir un homme à cheval qui l'attaque. Il finit par réussir à s'accrocher au bord de la falaise. Il est sauvé in extremis par Eulalia, qui tire sur l'agresseur afin de le faire fuir. Sifflant son fidèle cheval Tornado, Zorro remonte à l'aide de ce dernier. Il apprend de la bouche du prisonnier qu'un dénommé Lockspur essaierait de dérober des tableaux à une dame, Normandie. Le justicier ne peut laisser une telle félonie se produire. Il saute sur la selle de son cheval et part en quête !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un cavalier qui surgit hors de la nuit, court vers l'aventure au galop, Zorro, Zorro, Zorroooooooo ! Forcément, en lisant une adaptation en bande dessinée du célèbre justicier à moustache (mais masqué), le célèbre générique de la série télévisée réveille les élans de justice en chacun de nous. Don McGregor et Sidney Lima proposent donc de découvrir quelques aventures de Zorro. Le défi dans lequel se sont lancés les auteurs pourait a priori enthousiasmer. Dans un format poche et à petit prix, l'ouvrage a de quoi séduire... Mais dès la couverture ouverte, le lecteur lambda déchante. Premier choc : les dessins. Sidney Lima offre (ou plutôt jette) aux lecteurs non prévenus une bouillie informatique essayant vaguement de ressembler à des dessins. L'auteur souhaite probablement proposer un rendu situé entre le comics et le manga, mais au final c'est d'une laideur affolante. Cadrages, encrages, proportions sont dignes d'un amateur. La colorisation ne parvient même pas à redresser la barre des traits disgracieux (et pixelisés) : certaines cases sont illisibles et d'autres purement horribles. Certains titres réussissent à compenser en narrant de façon subtile ou intelligente une bonne histoire. Là, Don McGregor fait encore plus fort. Second choc : le scénario. Rebondissements débiles, dialogues à la masse et découpage poussif font de ce Zorro une véritable prouesse de nullité. Aussi mauvais que les précédents, ce troisième volet de Zorro ne réussit pas à tailler un Z au fond de notre petit cœur (la lame est plus qu'émoussée). Zorro est arrivé, sans se presser ? (Henri Salvador) Il aurait assurément du prendre encore plus son temps !