L'histoire :
Tout en papotant de la vie avec sa copine Eulalia, Zorro dévale des pentes enneigés en skis. Soudain, tandis qu’ils passent imprudemment sur une longue passerelle de glace, celle-ci s’effondre sous leur poids et ils choient tous deux en direction du fond d’un ravin abyssal. Heureusement, d’un coup de fouet, Zorro se rattrape – et rattrape Eulalia – au bord du gouffre. Avec bien du mal et plusieurs coups de fouets successif, le justicier masqué parvient à les remonter, in extremis. Au même moment, en aval de ces péripéties, une tragédie familiale se joue. Une jeune femme, Malena, fuit son mari violent, Dennis Scorched, en compagnie d’un artiste peintre, Burt, à bord d’une charrette. Tandis qu’elle s’émerveille devant la taille d’un bison, elle ignore que son époux les tient tous deux dans le viseur de son fusil, embusqué derrière un rocher. Un coup de feu abat soudain l’animal et la fuite de Malena et Burt reprend aussitôt. Ils gagnent en hâte la rivière Yellowstone, où leur ami indien Eclair Rouge a construit un super radeau. Pendant ce temps, Zorro et Eulalie prennent un bain suave dans une source naturellement chaude…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au terme de la lecture d’un premier recueil désastreux à tous points de vue, le chroniqueur zélé se dit qu’il a eu la dent dure et qu’en tout état de cause, on ne pouvait pas faire pire. Empli de bonne volonté, il ouvre donc la couverture du second… Triple hélas. La première image lui rappelle alors violemment la dimension absconse de cette version affligeante du célèbre justicier masqué. Zorro y est en effet montré en train de faire du ski, main dans la main avec sa copine Eulalia… Bin voyons. Et ils reviennent de l’aqualand ou du cinoche ? Le reste de ce deuxième petit recueil poche récidive ensuite sur toutes les tares narrative du premier : c’est bavard, pompeux, niais, débile, mal ficelé… (liste non exhaustive). De même, le dessin largement teinté des principes manga, bourré d’automatismes sans âme, fait en-deçà du minimum syndical. Au summum du navrant, en marge d’une histoire de mœurs d’une lourdeur inégalable, Zorro prend aussi un bain coquin (ça n’est pas l’aqualand, mais on n’était pas loin !), sans son masque, avec Eulalie, qui a déjà deviné qu’il s’agissait de Diego de la Vega (hein ? pardon, vous l’ignoriez ?). Le principe de l’anonymat, qui fait tout le sel de la série, est anéanti… tout comme le lecteur zélé, qui ne lira pas le troisième volume. Dingue : on pouvait donc faire pire.
