L'histoire :
Rien ne va plus dans les collines du Wyoming et du Colorado, où se trouvent les tribus Sioux, Cheyennes et Arapahos. Leur traditionnelle chasse aux bisons est devenue impossible et les responsables ne sont autres que les cow-boys de la compagnie des chemins de fer. Les peaux-rouges mettent donc les environs à feu et à sang et isolent les petites villes. Les véritables provocateurs ne sont pas les travailleurs œuvrant pour l'Union Pacific mais les hommes de main de Steelfingers, qui opèrent pour la compagnie concurrente. Il y a quelques jours, alors qu'un convoi apportait la paie aux employés de l'Union Pacific, il a été attaqué par les indiens. Blueberry, McClure et Red Neck sont parvenus à se sauver et à dissimuler l'argent. Le lieutenant file en direction du camp du général Dodge, tandis que ses deux adjoints regagnent Julesburg. Or Blueberry ne parvient pas à destination et il est capturé par les peaux rouges. Manipulés par Steelfingers, les indiens exigent de savoir où l'argent a été emporté...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le lieutenant Blueberry a beau se démener, certains veulent absolument que les Tuniques Bleues éliminent les peaux rouges. Les deux premiers volets du cycle se focalisaient sur la difficulté d'une compagnie à faire avancer le chantier des chemins de fer en terres indiennes. Cet opus change la donne en faisant du héros le prisonnier des indiens. Torturé mais résistant à révéler l'endroit où il a enterré l'argent confié par l'Union Pacific, Blueberry fait le nécessaire pour repousser l'inévitable, à savoir sa mort, mais aussi celle des réfugiés des villes et autres camps militaires. Jean-Michel Charlier a habitué les lecteurs à de grandes séquences d'action épiques et spectaculaires. Cette fois, il opte pour un récit plus dur et plus tendu. Comment Blueberry va t-il se sortir d'un tel traquenard ? Avec sa galerie de personnages secondaires, la série n'en finit plus de proposer un contenu riche et jamais lassant. McClure a beau être un alcoolique notoire, il n'en reste pas moins un protagoniste attachant. La piste des Sioux joue donc moins la carte du sensationnel. Cela n'empêche pas Jean Giraud de réaliser des planches incroyables où son sens de la minutie atteint des sommets. L'édition proposée par les éditions Hachette permet, en plus, dans les dernières pages, de mettre en avant les références cinématographiques, historiques et visuelles des auteurs. Du tout bon !