L'histoire :
Depuis deux jours entiers de ce mois de juillet 1864, la pluie tombe sur Atlanta. Alors que la ville subit les coups de mortiers ou de canons, le calme reste apparent à l’hôtel Trouthouse. Eleonore Mitchell se détend dans son bain quand le sergent Mike Blueberry fait irruption dans la chambre. Il est venu l'arrêter et lui demande de s'habiller au plus vite. L'espionne est maligne et exige que Mike se retourne pendant qu'elle enfile quelques vêtements. Elle profite de la galanterie de Mike pour lui planter un couteau dans le dos et fuir. Les trois soldats qui accompagnaient Blueberry et qui patientaient tranquillement plus loin se pressent lorsque le râle du sergent se fait entendre. Et dire que le sergent avait accepté cette mission car il en pinçait pour la jolie blonde... Le lendemain, légèrement blessé, Mike est de nouveau en action. Il observe avec ses compagnons les mouvements des troupes du général Bedford Forrest. De son côté, Eleonore est retournée chez le pèlerin pour récupérer divers documents et surtout effacer toutes les traces de son passage dans les environs.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré de nombreuses successions d'artistes, La jeunesse de Blueberry poursuit sa publication avec un onzième album intitulé La piste des maudits. François Corteggiani poursuit en effet le jeu du chat et de la souris entre notre héros et la blonde Eleonore. Le principe est intéressant, mais l'ensemble est assez mal exécuté. On passe de scènes quelconques à d'autres plus confuses. On a du mal à comprendre où veut en venir le scénariste. Même Blueberry a l'air un peu paumé dans son histoire. Certains rebondissements sont, en sus, assez mauvais. Certes, la bonne volonté de l'auteur n'est pas en cause, on perçoit ici et là des clins d’œil au cinéma, mais cela ne fonctionne pas. Les dessins de Michel Blanc-Dumont sont globalement bons. L'artiste offre des décors fins et détaillés, chose très plaisante, mais il a plus de mal sur les visages. Le dessinateur peine aussi à succéder aux deux monstres qu'étaient Jean Giraud et Colin Wilson sur la série. La piste des maudits manque d’originalité, de constance et de surprises globales pour pleinement convaincre. Espérons que la suite se reprendra...
