L'histoire :
En juillet 1864, à Savannah, en Géorgie, Cohan, un comédien manchot et unijambiste, se désespère. C'est déjà la deuxième représentation au théâtre des trois roses qui est annulée, faute de spectateurs. Deux hommes viennent à sa rencontre et lui proposent le rôle d'une vie. Le seul souci est que pour l'interpréter, Cohan doit se rendre à Atlanta, où la guerre civile bat son plein... Le lieutenant Mike Blueberry est quant à lui contrarié par le capitaine Mason qui abuse de son grade pour lui manquer régulièrement de respect. Lors d'une revue d'effectifs visant à préparer le futur assaut, la tension est telle que Mike frappe son supérieur, avant de s'enfuir à cheval. Or il s'enfuit en plein milieu des deux fronts, ce qui entraîne un début des combats quelque peu précipité. L'effet de surprise fonctionne finalement pour les Nordistes qui ont pris la base de leurs adversaires. Mais cela ne veut pas pour autant dire que le capitaine Mason en a fini avec Blueberry...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, le destin de la série La jeunesse de Blueberry est quelque peu chahuté depuis ses débuts. D'une part, les auteurs se sont plusieurs fois succédés. Jean-Michel Charlier a été remplacé par François Corteggiani à sa mort ; Jean Giraud a passé la main à Colin Wilson qui, pour La solution Pinkerton, laisse à présent Michel Blanc-Dumont reprendre la partition graphique. Ce dernier a un style très classique et moins inspiré que celui de Colin Wilson. La comparaison jouerait en sa défaveur si Michel Blanc-Dumont n'était pas aussi régulier sur la longueur. En effet, que le trait du dessinateur plaise ou non, on ne peut que vanter sa grande régularité. L'histoire de Corteggiani est quant à elle assez simple, mais suffisamment bien menée pour qu'on lise l'album jusqu'à son terme. Les passages obligées de la série sont bien évidemment là, comme les scènes de gunfights, les bastons et puis, bien sûr, un brin de love-story. Sans crier au génie ni même au scandale, La jeunesse de Blueberry poursuit sa parution, avec des heurts certes, mais un véritable amour du western.
