L'histoire :
Mercenaire expérimentée et néanmoins assez jeune, Lynche protège les navires marchands des menaces des pirates. Lors de sa dernière mission, le bateau qu'elle protège est retenu par une grande chaîne. Les flibustiers arrivent et se lancent à l'abordage du navire marchand. Lynche étripe bon nombre d'ennemis et croise notamment une collègue, Raya, qui saute dans la mer en voyant que la déroute des pirates est inévitable. Peu après, c'est à Port Pourpre que le bateau de Lynche accoste. La mercenaire en descend et part s'abreuver en ville à l'auberge de la Gramoche Sautillante. Là-bas, elle aperçoit Raya qui la rejoint pour descendre quelques bouteilles. Un drôle de cortège arrive en ville et passe à proximité des deux jeunes femmes. L'homme qui dirige cette expédition annonce que le Delpont subit une sérieuse vague de sécheresse. Yquem, c'est son nom, demande donc des vivres ou de la main d'œuvre bénévole. Raya, qui a succombé au charme de l'homme, accepte de le suivre. Lynche choisit de les accompagner elle aussi...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Désirant autant étoffer les univers de Troy que travailler avec des artistes dont il aime le trait, le scénariste Arleston n'hésite pas à multiplier les séries dérivées. Avec Les guerrières de Troy, c'est au légendaire Dany que revient le plaisir d'illustrer les courbes de trois guerrières aussi sexy que redoutables. L'histoire est simple puisque l'on va suivre deux mercenaires escorter un convoi humanitaire. Entre désir, manipulation et mauvaises surprises, le récit d'Arleston, secondé par Melanÿn, est savamment orchestré. L'humour, l'action et les situations grand-guignolesques sont au menu d'un repas que les fans apprécieront amplement. Les clins d'œil sont toujours nombreux avec en tête ceux à Red Sonja. Si l'histoire traîne un peu dans sa seconde partie, nous ne réprimerons notre joie à retrouver le dessin de Dany dans un tout autre contexte que celui où il s'épanouit habituellement. Le résultat est probant et l'artiste réalise probablement l'une de ses meilleures prestations. La colorisation de Jean-Louis vient en outre insuffler une certaine filiation avec les autres séries. Les Guerrières de Troy viennent donc étoffer l'univers d'Arleston avec des qualités connues et néanmoins indispensables à celles d'une bonne lecture.