L'histoire :
Dans la ville éternelle d’Eckmül, le vénérable Rysta Fuquatou a pris une lourde décision : les trolls doivent être éliminés une bonne fois pour toutes. Cette espèce barbare attaque les voyageurs, viole les troupeaux et dévore les femmes. Le chasseur Haplin est engagé pour éradiquer ces fameux trolls… Plus loin dans la forêt, le troll Teträm est parti chasser lorsqu’un convoi transportant du vin et bien gardé par plusieurs soldats passe à proximité de sa position. À coups de massue et avec une violence incroyable, il élimine tout les gardes et emmène les tonneaux et les cadavres à son village. Là-bas, il retrouve son femme Puitepée et son bébé Gnondpom. Sa fille adoptive, une humaine nommée Waha, a été élevée comme une vraie troll et adore la viande crue ! Le lendemain, Teträm compte montrer à Waha l’un de ses coins de chasse. Alors qu’ils approchent d’un pétaure, une sorte de mammouth, Teträm et Waha sont pris pour cibles par Haplin et ses chasseurs. L’enfer ne fait que commencer pour le troll et sa fille !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trolls de Troy aurait pu n’être qu’une banale tentative commerciale afin de profiter du succès énorme de Lanfeust de Troy. Cela était sans compter sur le caractère bien trempé de son scénariste Arleston qui refusa durant des années de produire un vulgaire spin-off. Il aura fallu la rencontre lors d’une séance de dédicaces avec le dessinateur Jean-Louis Mourier pour que l’auteur révise sa façon de penser. Plutôt que de narrer les aventures d’Hébus, il racontera l’histoire d’autres trolls : ses ancêtres. C’est ainsi qu’est né Trolls de Troy, une série plus barbare et plus drôle. Le premier album, Histoires trolles, met en scène Testräm et Waha qui ont échappé à des chasseurs de trolls. Tous les deux partiront sur une quête visant à libérer tous les villageois capturés par Halpin et ses hommes. Bien évidemment, puisque Trolls de Troy se déroule dans un univers proche de celui de Lanfeust de Troy, le schéma narratif est presque le même. Nos héros se lancent dans une quête, croisent des alliés et surtout des monstres et ennemis par milliers. À la différence de Lanfeust, la résolution des combats est bien plus rudimentaire (n’est pas un troll qui veut !). Pour le reste, Arleston use d’une formule (magique) qui a si bien fonctionné jusque là avec de l’action, de l’humour et des jeux de mots à profusion. Les fans apprécieront ! Du côté des dessins, Jean-Louis Mourier croque les trolls de façon si proche de Didier Tarquin que l’on a l’impression de remettre les pieds dans des souliers très proches. Si l’on notera cependant de nombreuses différences, les deux séries bénéficient d’un lien réel sur le plan visuel grâce à la colorisation impeccable de Claude Guth. Un début qui donne envie de manger de la viande crue !