L'histoire :
Waha, Tyneth et Gnondpom sont tranquillement en train de dévorer des brazoards au bord du fleuve, lorsque le bateau du comte de Nauyelle passe par là. Ce dernier revient de vacances avec ses trois filles et son fils. Ils se rendent chez eux, à Eckmül. Shapin, le fils, tente d'activer le pouvoir latent qui est en lui. Lorsque celui-ci se déclenche, il propulse les esprits de Waha et Kyrlande, sa petite sœur, dans les corps respectifs l'une de l’autre ! Waha se rend compte avec étonnement qu’elle se voit au bord de l’eau avec les deux petits trolls. Elle réalise très vite qu’elle est dans le corps de quelqu’un d’autre ! Bloquée sur un bateau entouré d’eau, elle se fait passer pour Kyrlande, le temps de rejoindre la terre ferme. De son côté, Kyrlande, dans son nouveau corps, a peur en voyant à côté d'elle deux petits trolls. Elle se réfugie dans l’eau pour leur échapper. Surpris, Tyneth et Gnondpom courent au village prévenir le troll Teträm, pensant que leur sœur adoptive est malade (elle s'est mise dans de l'eau ?!?!!)
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trolls de Troy ressemble à une récréation pour son scénariste Arleston. Toujours à l'affût de la moindre approche pouvant donner lieu à l'hilarité, il s'essaie cette fois à une thématique déjà éprouvée dans le cinéma à maintes reprises : les échanges de corps et d'âmes. Dans le cas de cet album, le corps de Waha est ainsi investi par l'esprit d'une petite fille, et vice-versa. Cela permet forcément à Arleston des scènes pleines d'humour. L'utilisation de la peur de l'eau pour les trolls fonctionne à plein, tout comme les goûts alimentaires radicalement différents. L'histoire bénéficie d'une réelle inspiration de son auteur ; et même si la formule reste inchangée avec son lot de bagarres, de scènes un tantinet gores et de jeux de mots en pagaille, l'ensemble fonctionne très bien. En plus, Jean-Louis Mourier assure une fois de plus avec des planches travaillées et une capacité intacte à croquer diverses bestioles bizarres. Lorsqu'on a les idées et la maîtrise, on peut toujours parvenir à combler ses lecteurs au bout d'une quinzaine d'albums.