L'histoire :
Camomille est une jeune fille amoureuse des chevaux, et plus précisément de SON cheval, le gris Océan. Elle passe donc le plus clair de son temps au centre équestre des Quatre-Fers, pour pomponner ou monter son fidèle destrier. Celui-ci a pourtant son petit caractère : il lui boulotte ses sandwiches, il se retourne dès qu’il voit une jument qui lui plait… et il n’y a bien guère que Camomille qu’il supporte sur son dos. Toutefois, jusqu’à ce qu’il ait envie de rentrer ; et dans ces cas-là, il s’arrange pour adopter un trot-tape-cul particulièrement désagréable. Anaïs, la petite sœur de Camomille, est un peu jalouse de cette relation intime que sa grande sœur entretient avec son cheval. Après tout, elle aussi a le droit d’être amoureuse des chevaux ! De fait, elle transforme sa chambre en centre équestre et retient sa respiration jusqu’à ce que ses parents lui concèdent le droit de l’inscrire au poney-club. Car avant de monter un grand cheval, il faut évidemment apprendre sur un petit… Or la monture réservée à Anaïs, ce sera Pompon, un poney shetland tire-au-flanc et crado. Evidemment, il a été élevé au milieu des cochons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome n’avait déjà certes pas fait de merveilles en matière d’humour. Il avait toutefois le double mérite de présenter une série didactique sur le milieu équestre, ainsi que la clique des personnages qui animent la série. L’avantage de la primeur passée, ce second opus rame nettement plus… D’une part, les épisodes pédagogiques sont plus rares (on dénote juste une revue des pur-sang, sang-froid, sang-chaud et demi-sang). Le reste du temps, les historiettes font montre d’une certaine tendresse, de nature à combler les accros gagas des chevaux… Mais il faut avouer que sur le plan de l’art séquentiel et du sens de la chute c’est le calme plat. La quarantaine d’historiettes (de ½ à 3 pages) se déroule sans aucune percussion comique. Quelques soient leurs âges, les lecteurs parcourent donc ce recueil de « gags » dans un silence zygomatique embarrassant, s’agissant d’une BD d’humour. Le plus dommage, c’est que l’italien Stefano Turconi est un dessinateur d’humour hors-pair. Le dynamisme de son trait et son sens de la caricature se déclinent ici sur tout type d’animaux, équidés en tête, et confèrent beaucoup de sympathie pour les protagonistes. En cahier annexe, quelques leçons de dessin, en étapes décortiquées simples et essentielles, se révèlera profitable pour tous les amoureux des chevaux.
