L'histoire :
Bilou vient à peine d’arriver dans sa nouvelle école que déjà trois de ses camarades s’intéressent à lui et à ce que font ses parents. Le petit garçon leur répond qu’à défaut d’un père, il a une mère qui a « le powa ». Ils ne comprennent pas vraiment de quoi Bilou veut leur parler, mais en voyant sa mère, tout devient limpide : elle est en fait une catcheuse ! Dans cette discipline, aucun adversaire ne lui résiste. Gothika, la Veuve noire ou Julie Raptor, ne font guère le poids face à elle. Être catcheur est visiblement un sport familial puisqu’Uncle Bam, l’oncle de Bilou, est lui aussi un athlète accompli… D’ailleurs, il s’applique un peu trop dans ses combats, au grand dam des combattants qui l’affrontent. Bilou et sa nouvelle bande de copains s’amusent donc à suivre quelques uns des fameux catcheurs et ils découvrent le rude entraînement auquel ils se prêtent. C’est ainsi que Yeti Bastard découpe des steaks à même ses poings, ou se projette des enclumes sur la tête… Mais le pire est sans doute l’épilation de son dos très velu !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le catch n’en finit plus d’inspirer les auteurs et les éditeurs de bande dessinée. Normal, puisque cette discipline est revenue à la mode depuis quelques années. Alors que certains titres précurseurs comme Lucha Libre se font à présent plus discrets, d’autres titres pointent le bout de leur nez avec une qualité au rabais. Pour Catch family, on aurait pu craindre le pire… Néanmoins, le titre évite de tomber dans le vite-fait-mal-fait et œuvre très classiquement dans le registre de l’humour jeunesse. Si les gags ne fonctionnent pas à chaque fois, ils restent sympathiques et certains clins d’œil, comme la séquence hommage aux comics de super héros, sont assez bien vus. Les dessins sont eux aussi assez soignés. Le trait est certes peu détaillé mais l’inverse aurait paru inadapté au genre. En fin d’ouvrage, on retrouvera le portrait de chacun des protagonistes, avec notamment un petit descriptif de leurs techniques secrètes ou favorites. Catch family surfe donc sur un genre à la mode et se destine aux plus jeunes lecteurs amateurs de prises aux noms aussi divers que le « marteau pilon » ou le « coup de la corde à linge ». Sympathique.