L'histoire :
Lucia et Max sont propriétaires de la librairie l’introuvable à St Etienne. Au retour de chez une cliente, Max s’arrête chez un brocanteur. Ne trouvant pas de livres dans cette brocante, il achète un carton de cartes postales pour offrir à son ami Samuel. Le lendemain matin, Samuel demande à Max de venir le plus rapidement possible. Dans le carton de cartes postales se trouve quelque chose d’inattendu : des photos d’Hergé jeune. Derrière une des photos se trouve les noms d’une personne, Trentin, et d’une ville proche de St Etienne. Une idée germe soudain dans la tête des deux amis… Et si Hergé avait laissé sur place des dessins inédits ? Après une simple recherche dans l’annuaire, la femme de Samuel retrouve une certaine Lola Trentin dans la ville indiquée sur le verso de la photo. Attisés par la curiosité, les deux compères partent à sa rencontre. Lola ouvre les archives de l’ancienne imprimerie familiale et prête quelques documents à Samuel pour qu’il trouve des informations sur la relation entre Mr Trentin et Hergé. Dans la pile de documents se trouve justement une lettre signée avec les initiales R.G… autrement dit Georges Rémi, le vrai nom du célèbre dessinateur. Or cette correspondance contient une description précise de la couverture de son prochain ouvrage inédit. Cette découverte va alors changer la vie des deux protagonistes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La découverte d’un nouveau Hergé ? Le rêve de tout tintinophile est réalisé par Alep et Deloupy dans cet ouvrage. L’histoire est scindée en deux tomes, dont celui-ci est la première partie. Retrouvons Max et Lucia dans cette nouvelle enquête des libraires de St Etienne, après le livre l’Introuvable. En parallèle des éditions de ses notes de blog, Deloupy continue sa collaboration avec Alep, son ami et co-créateur des éditions Jarjille. Après la sortie de Comixland, l’univers des bédéphiles reste le sujet de prédilection de ces deux auteurs. Le scénario de ce premier volume est bien rythmé et bien ficelé. Quand au dessin, le trait de Deloupy est agréable à regarder et de qualité. Il ne faut surtout pas manquer la page 34 pour la présence d’une planche de bande dessinée, façon Hergé et bluffante de réalisme. Le petit reproche que l’on pourrait faire aux auteurs est d’avoir fait patienter les lecteurs pendant deux ans pour publier la suite, ce qui peut paraître long. Mais après tout, quand on aime on ne compte pas ! Et qui aurait cru qu’une histoire mettant en scène deux libraires pouvait être si palpitante ?