L'histoire :
Etudiante, Frédérique vient d’échouer sur sa thèse en océanographie sur le plancton. Alors qu’elle cherche à rebondir après cet échec, on lui propose un poste de recherche sur… les pieuvres. Elle a beau argumenter qu’elle n’y connait rien en céphalopodes, sa directrice insiste et Frédérique se retrouve ainsi intégrée à un grand aquarium universitaire sur le littoral. Le temps de ces fonctions, elle vivra chez son grand-père, qui est ravi de pouvoir passer du temps avec sa petite-fille. Au quotidien, sous la tutelle de Loïc – qui est très déçu d’être assisté par quelqu’un qui ne s’y connait pas vraiment – Frédérique doit nouer des relations avec Inky, une pieuvre nouvellement arrivée. Inky est encore très « timide », ou peureuse : elle se cache la plupart du temps dans la cavité et les algues de son aquarium. Frédérique doit la mettre en confiance et apprendre à faire connaissance. Elle découvre surtout les particularités de ces bestioles marines à 8 bras, 3 cœurs et 9 cerveaux ! Dubitative sur sa réelle utilité, Frédérique s’accroche toutefois aux tentatives de se lier d’« amitié » avec Inky…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est bien la première fois, toutes fictions et tous supports confondus, qu’on nous relate une histoire d’amitié entre une être humain et… une pieuvre. Car c’est très exactement de cela dont il s’agit dans ce one-shot de la collection RamDam de Jungle. A travers cette fiction tout à fait documentée et plausible sur le plan zoologique, l’étudiante Frédérique se lie d’amitié avec Inky, une petite pieuvre de laboratoire océanographique, peureuse au départ, puis en confiance par la suite, qui n’a de cesse que d’essayer de s’échapper de son aquarium – pour rejoindre l’océan ou se reproduire : tel est son instinct / destin. C’est assez fortiche de la part de l’océanographe Alex Dos Santos et du scénariste Pierre-Roland Saint-Dizier, de parvenir à nous tenir en haleine sur 124 planches autour de cette idée aussi feel-good qu’étonnante d’amitié humano-céphalopodienne. Et sans excès de vulgarisation artificielle, on apprend néanmoins plein de trucs sur le comportement et le fonctionnement des pieuvres. Le dessin semi-réaliste du breton Leyho, dynamique et expressif, parfaitement adapté à ce genre d’histoire, s’inscrit dans un découpage séquentiel idéalement immersif. Vous ne mangerez plus jamais de poulpes à la provençale comme avant.