L'histoire :
Justine a quatre garçons : Lilio, l’éternel premier né en 2003 ; Lousti, le fort en caractère né en 2006 ; Aloïs, le cérébral né en 2015 et Léon la tornade né en 2018. Elle a eu les deux premiers avec Paul son ex-mari et les deux suivants avec Thomas. Tout ce petit monde vit dans la même rue ! Rassurez-vous, les deux papas s’entendent très bien. Paul va chercher Thomas quand il rentre de mission et que Justine est absente. Ils sont même partis en vacances ensemble avec les enfants, chez les parents de Thomas et sans Justine. Tout se passe pour le mieux et pourtant au début, être mère humanitaire, ce n’était pas gagné. Quand Justine a postulé au master de droit humanitaire, la directrice lui a clairement signifié qu’elle n’avait pas sa place dans ce cursus : les mères de famille ne font pas d’humanitaire. Sa carrière venait d’être tuée dans l’œuf par une veille bique qui n’avait pour seule expérience du terrain, qu'une visite dans un bureau des Nations Unies à Dakar.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sans même parler d’égalité salariale, d’équité dans l’évolution de carrière, d’accès à des postes à responsabilités, la place des femmes dans le monde du travail n’est pas un débat si ancien ! Alors quand une femme décide de faire carrière dans l’humanitaire, de laisser ses enfants en France sous la responsabilité de leur père, cela fait hérisser les poils des personnes dont le logiciel n’a pas été mis à jour depuis quelques décennies. Justine Piquemal a su se battre contre ces préjugés. Grâce au soutien des pères de ses enfants, elle a pu mener de front une vie de mère épanouie tout en étant une humanitaire de terrain accomplie. Cet album n’est constitué que d’anecdotes de sa vie de maman à distance, mais également auprès de ses enfants ou de situations cocasses en mission : dans l’une comme dans l’autre de ces vies, elle est autant investie. Sur un ton souvent humoristique, Léa Ducré, Benjamin Hoguet dressent le portrait d’une femme de caractère, battante, altruiste, moderne et très attachante. Le dessin semi-réaliste de Paul Gros avec des couleurs vivifiantes sied parfaitement à ce récit qui alterne les scènes de vie en France et à l’étranger.