L'histoire :
A cause de son passé de nazi, Stanislas Kecziupelski quitte la Pologne pour les Etats-Unis en 1945. Afin de mieux se faire accepter par son pays d’adoption, il change son nom en « Ketchup », pour lui donner une tonalité plus locale. Stan désire plus que tout un fils. Cependant, à ses premières grossesses, sa femme accouche de deux filles. Puis un jour, un garçon arrive, mais il est albinos. Cette tare, il le fait payer à sa femme en la frappant régulièrement, mais aussi à son fils en le martyrisant. Cette éducation à la dure va modeler la personnalité de Steeve, dit Red à cause de ses yeux rouges. Ce détail oculaire le force à porter en permanence une paire de lunettes noires pour éviter le soleil. A 16 ans, Red s’engage dans l’armée alors en pleine guerre du Vietnam. Mais en raison de son handicap, il doit rester cantonné à la cuisine. Suite au décès de ses compagnons de camps tués par les Viets, Red Ketchup va brillamment se venger en exterminant tout un village. Décoré pour sa bravoure, il quitte l’armée pour la police de Détroit, puis il est engagé par le FBI. Red devient rapidement un agent exceptionnel, en raison de sa froideur et de méthodes radicales et peu orthodoxes. Lors d’une mission en Colombie, il devient dépendant aux drogues et plus particulièrement à la cocaïne. Ces différentes drogues ingérées quotidiennement vont faire de lui un être surhumain, quasiment indestructible. Pourtant, malgré ses nombreux talents, son chef désire plus que tout se débarrasser de lui. Car catastrophes et cadavres jonchent le passage de l’agent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Red Ketchup fait partie des principales œuvres d’art séquentielles québecoises. D’abord éditée aux éditions Logiques, puis chez Dargaud, cette série vient d’être reprise en une première Intégrale aux éditions de La Pastèque. Les trois volumes réunis sont : La vie en rouge, Kamarade Ultra et Red Ketchup contre Red Ketchup (1981-1994). A l’origine, cette série est pourtant un spin-off des albums de Michel Risque, par les mêmes auteurs. Malgré les dates de parution qui peuvent paraitre éloignées, les histoires n’ont pas pris une ride ! Le scénario est brillant, très bien ficelé et incroyablement drôle. Le personnage principal, Red Ketchup, est l’anti-héros par excellence. Il adore tuer les femmes, les enfants, les vieillards et exècre les pingouins. Bref, on ne peut que l’adorer dans ses différentes bavures. Le dessin est agréable à l’œil et le trait précis. Malgré une réédition de qualité, cette bande dessinée garde un coté suranné qui fait immédiatement et agréablement écho aux vielles BD de notre enfance. Avec cette série, le pays du sirop d’érable nous offre encore de magnifiques albums à dévorer…
