L'histoire :
Une journée comme une autre au cœur de l’Amazonie. Le botaniste et baroudeur Marcel Dubon, alias Mambo Marcel, remonte le fleuve éponyme à bord d’un frêle rafiot en bois et à vapeur. Soudain, un bruit venant du ciel se rapproche, puis vient l’accident : un coucou vient de se planter là, dans les marais ! De la carlingue sortent deux oiseaux incongrus pour le décor, deux Français, une jeune cantatrice et son pianiste. La divine Marie-Line, surnommée le Rossignol de Montmartre, et l’élégant Armand Labraie se rendaient à Manaus (où les attend une représentation) avant cette malheureuse embardée. Mambo Marcel accepte de les accompagner jusqu’au comptoir le plus proche afin qu’ils trouvent un nouveau moyen de transport. Sur place, les charmes de la jeune et naïve occidentale semblent agacer un tant soit peu les professionnelles locales qui y voient une concurrence déloyale… Heureusement, Mambo Marcel veille au grain, aidé par l’intervention providentielle du ponte local. Cet excentrique américain convie nos amis chez lui à dîner et habille la belle Marie-Line d’une robe des plus sexy… dans la ferme intention de la mettre dans son lit ! Peine perdue, la diva lui colle une paire de baffes et le binoclard décide alors de supprimer ses deux cavaliers pour mieux l’amadouer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Un tango pour Berliet, Daniel Balage et Fred Weytens (respectivement au dessin puis au scénario) poursuivent leurs aventures sur un nouveau pas de danse endiablé : le mambo. Et pas n’importe lequel ! Celui dansé par un certain Marcel Dubon, botaniste de son état, dont vous ne comprendrez le surnom (et donc le titre) qu’à la toute dernière planche… Reste que l’image demeure et offre un bon aperçu du contenu d’un album rythmé et chaloupé. Un couple de Français endimanchés, un baroudeur au cœur d’or, un riche américain complètement zinzin, des révolutionnaires cubains, des indiens peu fréquentables, un village de nazillons préparant l’avènement du IVe Reich, etc… N’en jetez plus, vous l’aurez compris, perdus au beau milieu de la forêt amazonienne, ils se sont tous donnés rendez-vous pour exécuter, sous vos yeux ébahis, un numéro à nul autre pareil. Loufoque et drôle, Mambo Marcel vous attrape en effet pour ne plus vous lâcher. Au générique, les références pleuvent (dont celle à Tintin) et l’intrigue rivalise d’acrobaties astucieuses dans l’unique but de vous divertir. Pari gagné ! Car, outre un trait parfois tremblant rattrapé par une colorisation très « verte », ce one-shot se dévore le sourire aux lèvres, le temps d’une valse (selon l’expression consacrée). Au final, rafraîchissant et d’honnête facture, l’album marie charme et ambiance tropicale, le tout pour une bonne cause. La quatrième de couverture ne le dit pas autrement : l’Amazone, un aventurier, une chanteuse, un pianiste, un révolutionnaire, des tas d’indiens… et une plante verte ! Ça promet, non ?
