L'histoire :
Nathan Burcley, informaticien de génie mort dans un crash d’avion, s’est réincarné sur le réseau mondial sous forme virtuelle. Dans son testament, il désigne Alvin Norge comme unique successeur de sa société, la Quantum Corp. Cet ex-hacker reconverti dans l’infographie est déjà bien connu dans le milieu des cyber technologies. Il est le designeur d’une créature sexy, Kimberley, dont la forme a été utilisée il y a quelques mois par un méchant virus pour provoquer une pagaille sans nom sur Internet. Aujourd’hui, Norge est devenu malgré lui le bêta-testeur d’un jeu vidéo particulier inventé par Nathan Burcley, qui prend comme support… la rétine humaine ! Le syndrome de Shanghai, nom de ce trouble, lui impose alors une zone pixélisée dans un coin de l’oeil. Il doit également supporter Molmol dans son champ de vision, un avatar de compagnie contrôlé par Burcley, à l’origine censé l’aider en domotique. Enfin, pour devenir effectivement directeur de Quantum Corp., Norge doit se rendre au Qatar en compagnie d’Olga, son amie biélorusse, pour une ultime expérience signée Burcley…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce résumé oublie volontairement 80% des détails de cette série pour le moins… complexe ! Dans ce nouvel épisode, Alvin Norge se frotte à un maximum de technologie d’anticipation dans tous les domaines. Mondes virtuels, intelligences artificielles, matières fractales, déviances génétiques, cyber terrorisme, nanotechnologies… jusqu’à cette idée originale et pas si saugrenue de surimpression d’images rétiniennes. Néanmoins, l’amalgame demeure une nouvelle fois assez indigeste… A force de techniques et cybernétiques, on ne parvient plus à différencier les éléments appartenant à la réalité de ceux des mondes virtuels. Certes Chris Lamquet se détache nettement de toute production stéréotypée, mais il peine tout de même à rendre ses épisodes palpitants voire même simplement compréhensibles ! Il est toutefois troublant de voir le graphisme participer à cette surenchère informatique, entremêlant objets 3D, textures, foisonnement de couleurs et de palettes graphiques, alternant tantôt le meilleur, tantôt le pire des effets (les chemises de Burcley tellement immondes qu'Alvin lui demande de l'éteindre ou la vue intérieure en plongée du Burj-Al-Arab, célèbre immeuble à Dubaï). Après tout, Alvin Norge est-elle une vraie série de BD ? Etes-vous bien sûrs de lire une chronique réelle ? Qui suis-je ?