L'histoire :
La vie d’Alvin Norge, déjà peu simple, se complique un peu plus dès lors que la cuisinière au gaz de sa péniche explose au visage de Crayfish. Gravement brûlé, ce dernier est hospitalisé dans un état critique. Norge parvient de justesse, avant que la péniche en flamme ne coule dans le port de New-York, à récupérer le plot Quantum, seul lien avec sa fille Lucy, premier bébé fractal. Mais le plus étrange, c’est ce trouble de la vision qui le perturbe. Des pixels jaunes se superposent en persistance rétinienne, et réagissent lorsque son regard se pose sur la couleur bleue. Que lui arrive t-il ? Comment l’oeil humain peut-il générer du pixel ? Voilà à présent qu’une voix intérieure lui dicte la conduite à suivre. Accompagné d’Olga, clandestine russe, il suit ses intuitions sans chercher à comprendre. Burcley et Kimberley, les deux intelligences artificielles autonomes qui sévissent sur le réseau mondial, le relancent régulièrement sur son téléphone portable. Il semble que Burcley, PDG de la Quantum Corp, a bien calculé son coup au moment de son téléchargement dans les mondes virtuels...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chris Lamquet ne manque pas d’imagination autour des nouvelles technologies ! L’idée de l’humain qui se télécharge sur le réseau mondial n’est pas nouvelle (Le cybertueur). En revanche, que des pixels s’imposent à la vision oculaire de l’humain parait beaucoup plus curieux. Après avoir abordé la technologie fractale, il pousse d’un cran l’interaction entre le monde réel et les mondes virtuels. Alvin Norge doit gérer : une clandestine russe, un bébé fractal, un grand brûlé, une péniche qui coule, la responsabilité d’une IA qui perturbe le réseau mondial, des troubles impossibles de la vision, une voix intérieure, la mégalomanie d’un ex-PDG mort et ressuscité dans les mondes virtuels... Le tout n’est pas forcément plausible. Mais comme on se trouve en pleine anticipation débridée, ça n’a pas grande importance. Le rythme de la série en est même d’autant plus infernal ! Le dessin, très chargé, est constitué d’une foultitudes de bidouilles informatiques difficiles à digérer. Textures, trames de couleurs, filtres, agrandissements, réductions, « copiés-collés » déformés et douteux... Quelle évolution depuis Marie Meuse, sa première BD…
Pour accompagner la sortie de cet album, Le Lombard a même créé un jeu en ligne :
http://www.alvinnorge.com/