L'histoire :
Monsieur et Madame Edison sont fiers : leur fils Elmore s’apprête à faire sa demande en mariage à Abigael Thompson, la fille du roi du biscuit. Seulement, qui dit mariage, dit cérémonie ! Et qui dit cérémonie dit aussi costume. Randolph Edison, père, sort donc son plus beau costume (le seul) du placard où il l’avait laissé, 20 années auparavant, à l’issue de son propre mariage. Mais au moment de l’enfiler, l’horreur lui saute au visage : le pantalon n’a plus de bouton ! Ce superbe bouton est pourtant précieusement transmis de père en fils depuis plusieurs générations en raison de sa particularité : il a été taillé dans le cartilage d’une oreille de « saumon feuille de chou ». Cette espèce aujourd’hui disparue, le bouton devient un exemplaire unique, impossible à remplacer. Terrassé par cette découverte, monsieur Edison reste prostré au fond de son lit, refusant de paraître sans son précieux bouton lors un éventuel mariage. Qu’à cela ne tienne : après une séance de spiritisme en compagnie d’un sorcier indien bizarroïde, la famille repère où se trouve ce sacré bouton et Elmore part à dos de mulet vers l’ouest sauvage, en direction de la région du « Nowhere »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au centre du Nowhere s’annonce comme une saga familiale humoristique, dans laquelle les membres de la famille Edison développeront album après album leur petite entreprise dans cette région paumée de l’ouest américain (nowhere en anglais = nulle part), jusqu’à former une mégalopole équivalente à New-York. Fidèle à son propre style scénaristique, Jean-Luc Cornette prend les idées comme elles lui viennent, sans s’occuper du moindre soucis de réalisme ou de cohérence. Ainsi nous croisons au hasard de cet album un mulet bavard et alcoolique ou un cow-boy troglodyte à deux têtes… A défaut d’être tout à fait palpitant, ce mode narratif est-il toujours frais, original et drôle. L’histoire d’Elmore Edison utilise une large dose d’humour saugrenu, notamment par le biais de dialogues soignés. Le dessin léger de Jean-Michel Constant convient parfaitement à ce type de récit loufoque, très proche de celui de Red River Hôtel (par les mêmes auteurs). En espérant que la saga Edison rencontre un meilleur succès que cette dernière série, définitivement abandonnée au 3e épisode…