L'histoire :
Les Schtroumpfs font une partie de foot aux abords de leur village. Evidemment, c’est encore le Schtroumpf costaud qui marque tous les buts. C’en devient écœurant ! Tellement, que l’un des Schtroumpfs l’accuse de tricher et abandonne ses copains en pleine partie. Il rejoint le Schtroumpf peintre à l'écart et lui demande s’il peut essayer de faire comme lui. Le Schtroumpf peintre lui laisse gentiment ses pinceaux et son chevalet, afin qu’il recopie ce qui se trouve devant lui : un arbre et le soleil. Mais le résultat est tellement moche que deux Schtroumpfs qui passent ont l’impression de voir une patate et une fourchette. Le Schtroumpf se vexe et il envoie tout balader à grands coups de pieds. D’abord il n’aime pas peindre ; et le foot c’est pour les idiots. Le Schtroumpf à lunettes tente de le calmer et de le diriger vers une activité qu’il apprécie. Par exemple, comme il aime bien manger, il peut apprendre à cuisiner ! Hélas, la tambouille qu’il prépare est infecte. Le Schtroumpf cuisinier, qui passe par là, goûte une cuillère et recrache tout par terre. Il affirme qu’il n’a jamais rien mangé d’aussi mauvais. Le Schtroumpf qui rate tout est dépité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A travers le scénario de Falzar et de Thierry Culliford (fils de Peyo), le Schtroumpf qui avait peur de rater… rate donc assez lamentablement tout ce qu’il entreprend. Il ne sait pas jouer au foot, il peint comme un pied, ce qu’il cuisine est immonde… Le Grand Schtroumpf partage alors avec lui sa propre expérience de jeune sorcier de jadis. Il lui raconte comment il n’arrivait à rien, lui non plus au début, avec ses potions… et comment il a soudainement fallu qu’il persévère très très fort pour y parvenir. Car là se trouve le secret de la réussite : dans le travail assidu et réitéré. Quand on rate, il faut refaire et rerefaire et rererefaire. Et ça ne sert à rien de s’énerver. Boudiou ! Voilà la leçon de ce 13ème petit fascicule de pédopsychiatrie schtroumpfante à destination des jeunes lecteurs, une fois de plus dessiné de manière dynamique, élastique et très expressive par Antonello Dalena, et colorisé par Paolo Maddaleni. Rater, ça ne signifie pas être nul. Rater, c’est juste normal, dans la vie. Rater, ça offre surtout l’opportunité de pouvoir recommencer ! Il faut accepter de se tromper pour qu’à la fin, le bonheur de réussir soit décuplé. Apprendre de ses erreurs, persévérer, faire montre de patience et de sagesse, tout cela peut aussi conduire à la plénitude et à la satisfaction. En fait, réussir facilement, c’en est presque décevant. Un cahier pédagogique mis au point par Diane Drory en fin de livret revient très simplement et efficacement sur tous ces préceptes plein de sagesse à destination des jeunes lecteurs – que les vieux adolescents d’autrefois avaient retenu avec émerveillement devant Karaté Kid.