L'histoire :
Larry Max sénateur décide de s'investir davantage dans les enjeux climatiques, il sait que grand nombre de politiciens de son pays sont opposés à toute forme d'obligation qui changeraient le mode de vie des américains. A bord d'un yacht appelé le Green World Sea Explorer, un verre de champagne à la main, il décide de quitter les salons chics et d'aller jeter un œil sur ce qui se passe dans les locaux plus privés. Il y surprend un échange entre un lobbyiste et des hommes d'affaire, autour du meilleur moyen d'utiliser les crédits carbone pour poursuivre leurs affaires et maximiser leurs profits. De retour à la chambre des représentants, il s'affronte verbalement avec un opposant qui lui reproche de saper les fondements de l'Amérique authentique. Les deux hommes finissent par s'empoigner devant les caméras. Larry décide alors de poursuivre son travail concernant le Homeplanet Institude, propriétaire du yacht qu'il a visité quelques jours plus tôt. Mais lorsqu'il contacte ses anciens collègues de l'IRS, le fisc américain, il se voit opposer une fin de non recevoir. Hors de question de déranger cette entreprise privée, que bon nombre d'hommes politiques apprécient et soutiennent. Il n'en faut pas plus à Larry B.Max pour avoir envie d'aller plus loin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Notre ancien agent du fisc devenu sénateur vient titiller le monde politique et les éventuels arrangements fiscaux masqués derrière des apparences trop vertes pour être vraies. Comme toujours avec l'élégant héros aux cheveux gris impeccables, une très jolie jeune femme va tenter de le séduire, et lui va en apparence se laisser faire, mais pas tout de suite. Son nouveau métier de sénateur offre des possibilités d'intrigues renouvelées, tout comme sa situation de père de famille. Stephen Desberg utilise tout ça avec un savoir-faire assumé pour une série qui n'abandonne jamais son côté grand-public. La conversion écolo de Larry en est un exemple. On ne se souvient pas que ses superbes voitures de luxe étaient électriques dans les premiers épisodes de la série, mais qui sommes-nous pour juger ? Parallèlement à cette reconversion de notre héros, la série garde une patte graphique élégante, les crayonnés de Reculé apportent un poil de dureté supplémentaire au dessinateur Bernard Vrancken, tous deux sublimés par de très beaux aplats noirs et les couleurs de Bérengère Marquebreucq. C'est stylé sous tous les angles et ça se lit avec plaisir, même si les vilains méchants sont probablement ceux qu'on attend, assis sur leurs barils d'or noir. Mais attendons le tome suivant pour voir si l'habile scénariste ne nous réserve pas une surprise supplémentaire.