L'histoire :
Alors qu'il s'apprêtait à aller passer une soirée chez sa nouvelle voisine Sunset, Larry va voir ses projets mis à mal sur le parking d'un supermarché. Sa luxueuse voiture est encerclée de véhicules de police, le FBI vient pour l'arrêter. Il est en effet soupçonné du meurtre de son père, commis à l'hôpital, quasiment sous ses yeux, par un inconnu. C'est l'avocat Poulter qui vient le tirer d'affaire et lui éviter de passer la nuit en prison. Ce dernier est connu pour défendre les puissants, souvent impliqués dans des scandales financiers. Cela conforte les agents du gouvernement, convaincus que Larry a définitivement trahi son ancien employeur, l'IRS, pour aller profiter des fortunes qui circulent dans la haute finance internationale. Pendant ce temps, Wong père est arrivé aux Etats-Unis avec la ferme intention de déclarer ouverte la guerre commerciale avec la première puissance mondiale. Mais tout ne se passe pas comme le financier asiatique l'avait prévu. Il trouve face à lui des hommes radicalisés, déterminés à transformer la rivalité entre puissances financières en combat racial. Partisans de la suprématie blanche, ils vont tout faire pour être au cœur de la bataille, et le réduire au silence. Dans cette situation a priori inextricable, Larry B. Max a une carte à jouer.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La conclusion de ce nouvel épisode en deux volumes plonge dans la face mafieuse d'une guerre économique déclarée entre les Etats-Unis et la Chine. Un sujet particulièrement pertinent, qui confirme la volonté de Stephen Desberg de coller à l'actualité depuis qu'il a libéré une sorte de côté sombre chez son personnage. Les ressorts de l'action sont, cela dit, très appuyés, et les enchaînements sont d'une grande rapidité, ce qui amoindrit un peu la crédibilité des enjeux. Néanmoins, Larry poursuit son chemin de justicier radical, et la confrontation de ses ambitions de redresseur de torts financiers avec les idées des suprématistes blancs forment un contraste intéressant, bien dosé par le scénariste. Bernard Vrancken poursuit quant à lui son évolution graphique vers davantage de contraste et d'aplats noirs, habilement rehaussés par les cheveux blancs de son héros, dans des cases qui montrent l'influence des grands dessinateurs de comics. Mis à part quelques portraits de chien un peu trop photographiques, l'assurance du dessinateur est évidente, tout comme le plaisir à jouer avec ses décors urbains. Il est également fan de son personnage torse nu vu de dos, qui apparaît désormais une fois par tome. Un gimmick de dessinateur qui s'amuse à mettre en scène le scénario de son compère, et y apporte indéniablement sa patte.