L'histoire :
Larry B Max poursuit son enquête sur la Silicia Inc, une mystérieuse société implantée dans un paradis fiscal des Caraïbes, chargée du blanchiment d’argent sale. Un ancien dictateur d’une république asiatique et un colonel corrompu de l’armée américaine ont déjà été assassinés pour masquer son existence. Ayant découvert que Silicia était une femme bien réelle, Larry s’est mis en danger. Il ignore qu’en plus d’être une corruptrice, Silicia est une tueuse impitoyable. Bien décidée à effacer Larry de la liste de ses obstacles, elle se fait passer pour Gloria Paradise, la call-girl aux tarifs prohibitifs auprès de laquelle il a pris l’habitude de se confier. Elle lui donne rendez-vous…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’IRS (Internal Revenu Service) initialement créé par Lincoln pour financer la guerre de sécession, et qui s’est occupé en son temps d’arrêter Al Capone, traque aujourd’hui l’argent sale (notamment terroriste) et le recouvrement des montants illégalement soustraits à l’impôt. Le héros, Larry B. Max, chancre de l’honnêteté et de la rigueur professionnelle, toujours le mot pour rire (il est aussi jovial qu’une porte de prison) poursuit inflexiblement sa mission au sein de cette institution drôlement rigolote. Si le dessin précis et réaliste de Bernard Vrancken et les superbes couleurs de Coquelicot assurent à nouveau le plaisir des yeux, cette fois, il y a de la nouveauté dans le traintrain fiscal. Par l’intermédiaire de cette Silicia (de la même trempe de prédatrice que Felicity Brown dans Treize), on en apprend un petit peu plus (mais juste un petit peu, faut pas exagérer) sur le passé du p’tit Larry. Elle nous présente le papa producteur de cinéma trop tôt disparu, poignarde son talon d’Achille, « Gloria Paradise », call-girl téléphonique et unique confidente… C’est l’boxon, Larry ! Sans doute Stephen Desberg a-t-il voulu « humaniser » ce héros trop rigoureux pour être pleinement sympathique. Et c’est une bonne idée. Ce nouveau diptyque, peut-être le meilleur de la série, est le chaînon manquant pour que le lecteur s’assimile enfin au personnage.