L'histoire :
Ange est désormais installé à Paris, où il tente de reprendre une vie un peu plus normale, loin des aventures avec Lisa et des tentations que son Dizhi lui faisait subir. Contre toute attente, il travaille dans une agence de pub où son talent et son charisme font un malheur. Il s'est également pris d'amitié pour le jeune fils de sa voisine de palier, le petit Denis qui guette son arrivée chaque soir après le travail. Ange l'invite à regarder des films en mangeant du pop corn, et il le ramène chez lui très tard, lorsque sa maman est enfin rentrée. Une vie presque normale pour celui qui a le pouvoir de se transformer en tigre, et qui est toujours recherché par les mercenaires embauchés par son père. Une vie plutôt calme pour un jeune homme qui se fait draguer par de nombreuses jeunes filles, mais garde ses distances pour éviter les problèmes qu'il a déjà vécus. Malgré un temps d'avance, il ne pourra pas longtemps échapper à l'ex-inspecteur Jones, qui se rend en Afrique du Sud pour trouver le Dizhi chien, dans le but de retrouver la trace de Klaw. Les Dizhis ne sont jamais loin d'Ange, et le Klaw qui sommeille en lui ne peut s'empêcher de détecter leur proximité. Ni d'utiliser ses pouvoirs pour intervenir contre de petits délinquants qu'il croise chaque jour. Chassez le naturel...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En ouverture de ce cinquième album, Antoine Ozanam concocte une séquence particulièrement enthousiasmante de remise en selle. Les personnages clés sont remis en situation sans qu'on sache immédiatement pourquoi ils ont changé de rôle et de lieu. L'ellipse entre les albums est parfaitement mise à profit pour démarrer une nouvelle séquence des aventures du héros. Voir Ange dans la peau d'un publicitaire est drôle et fait son effet, les effets de scénarios étant réellement boostés par la mise en cases de Joël Jurion, souple et nerveuse. Il y a dans Ange Tomassini, alias Klaw, quelque chose d'aussi sympathique que dans le Peter Parker des origines de Spider-Man, la référence au genre des super héros étant évidemment ultra présente dans cette série. Le personnage principal est sympa, nous fait sourire, comporte quelques côtés sombres qui ressortent opportunément, et exerce sur les demoiselles un charme insolent... et platonique. Le tout sur des images surdouées d'un dessinateur aux moyens techniques impressionnants. Jurion porte véritablement Klaw sur ses épaules, multipliant sans en avoir l'air les effets de cadrage, les jeux d'ombres, les perspectives. Un véritable puits d'idées qui s'inspire aussi bien des effets visuels du manga que des comics, dans un format franco-belge finalement classique, et très bien assumé. Le duo fonctionne impeccablement, et si Klaw reste un récit pour jeunes ados, un public plus adulte pourra y trouver son compte.
