L'histoire :
L’heure de la rentrée a une nouvelle fois sonné à l’école Saint-Potache. Mais comme à l’habitude, lorsque la fin d’après-midi arrive, la cour de récréation retrouve sa tranquillité. Les oiseaux réinvestissent les lieux, pourchassés par le seul chat du coin. Mais ce soir, alors que les volatiles échappent à leur prédateur en se posant sur la crosse de la statue du Saint-Potache, celle-ci cède sous leur poids et se brise au sol. Malheur ! Ce n’est pas la première fois que le monument trônant depuis toujours dans la cour de l’école du même nom subit des dégâts. Mais là, pas question de réparation de fortune, il faudra mettre le prix ou la statue ira au rebus ! Alors qu’un premier vote la condamnait à la destruction, l’instituteur Latouche parvient à convaincre l’équipe pédagogique et sa directrice de préserver le Saint indissociable de l’histoire de leur établissement. Or pour trouver les fonds nécessaires à sa réparation, il va falloir que toute l’école se serre la ceinture, et tous les moyens seront bons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après des débuts jugés incertains – notamment quant au caractère trop humain d’un instituteur découvert sans son cancre souffre-douleur – ce 3ème numéro vient renouveler l’intérêt d’une série spin-off désormais lancée. Le duo Leogrin-Falzar a en effet trouvé un ressort original à cette nouvelle intrigue, rebondissant sur les difficultés économiques du moment, bien comprises de tous. Les malheurs de la statue du Saint-Potache vont donner l’occasion d’une série de gags relativement inédits dans une enceinte d’école : économie de stylos rouges, rationnement des craies, paiement des ballons à la récréation, recyclage à tous les étages, etc. Les idées empruntées au bon sens et à l’actualité, à la fois simples et saugrenues, ne manquent pas pour réussir à faire rire un lecteur tout heureux de ne pas retomber dans les poncifs du genre. Ou alors ceux-ci aussi sont revisités sous le prisme malicieux de l’économe. Bref, de lecture formelle toujours plaisante, cet album surprend dans le bon sens. De quoi ravir au-delà des seuls fans inconditionnels de l’univers de l’élève Ducobu. Reste à espérer que cette ingénieuse intrigue en appellera beaucoup d’autres. A suivre… Un bon point en attendant au Saint, à ses élèves et à leurs maîtres(ses) !