L'histoire :
Le jour de la rentrée, les enseignants sont parfois encore un peu en vacances. Pour l'instit Latouche c'est l'inverse : même en vacances, il ne quitte jamais vraiment les bancs de l'école. Et quand il entend des fautes de français sur la plage, il ne peut s'empêcher de tempêter dans sa tête.
Quand il se prépare pour le jour J, Latouche se met dans la peau d'un Skywalker d'un nouveau type : armé de sa règle sabre laser et de son stylo rayon de la mort, il compte bien pourfendre les fautes d'orthographe et défendre la cause de saint Potache avec la ferveur d'un preux chevalier des temps modernes.
Pourtant une vérité aussi cruelle qu'inattendue s'impose peu à peu à lui. A mesure qu'il parcourt l'établissement, quelque chose semble différent en ce début d'année scolaire : tous ses collègues ont disparus… remplacés par… des créatures de Vénus ! Hé oui, il faut bien se rendre à l'évidence, il sera le seul instituteur parmi toutes ces institutrices ! Son espoir de survie réside désormais dans une simple règle de grammaire : « le masculin l'emporte toujours sur le féminin ». Sera-t-elle suffisante pour lui assurer la sérénité en ce début d'année ? Rien n'est moins sûr…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout auréolé de son succès en salle, le monde de L’élève Ducobu laisse la vedette à Monsieur Latouche, son instituteur acariâtre et zélé. Cette fois, les enfants sont relégués au second plan. Ils n'interviennent que peu ou pas dans les gags. Pour ce qui est des péripéties du maître d'école, elles se déroulent dans une équipe totalement féminisée, qui joggue, papote cuisine et papillonne autour d'un Latouche pour le moins désorienté. Au dessin, Leogrin, contraction de Leoni et Negrin, un homme et une femme pour illustrer les aventures imaginées par Falzar. Les personnages sont expressifs, à défaut d'avoir de la personnalité. Ils en font voir de toutes les couleurs (timides en contrastes) à un Latouche loin d'être aussi explosif qu'à l'écran. Pour un peu, ce serait une bonne pâte ! Les stéréotypes vont bon train au fil des pages : les femmes bavardent ; une institutrice est dodue, complexée et dépressive ; Latouche est souvent dindon de la farce dans son personnage de vieux célibataire… Bref rien de révolutionnaire à se mettre sous les yeux. Pour autant, on passe d'un gag à l'autre sans déplaisir. Sauf lorsque celui-ci, à la différence des autres, comporte plusieurs planches et que le petit stylo trop discret pour nous l'indiquer, oblige un retour en arrière. L'absence de titre pour chaque gag contribue également à ce léger inconfort en début d'album. Voilà donc l’album pilote d'une série qui va devoir s'aguerrir pour être à la hauteur de ce cher élève Ducobu… Car pour le moment, l'élève dépasse le maître.