L'histoire :
Automne 1314, Jeanne la fille de Melchtilde d’Arras qui a été condamnée au bûcher pour hérésie, retrouve enfin les manuscrits appartenant à sa mère, cachés dans une église du Nord de la France. Il semblerait que ces écrits renferment des secrets venus de Terre Sainte et transmis par des générations de femmes. Jeanne est maintenant l’héritière de ce secret qu’elle devra un jour transmettre à sa fille. Paris 1791, Léonora Sartori se rend directement chez l’amant de la reine Marie-Antoinette, Axel Fersen. Elle lui transmet une étrange reliure : le Visio Veritatis de Melchtide d’Arras en lui demandant de faire passer ce livre au roi Louis XVI, en lui demandant de ne le lire sous aucun prétexte. Cela devrait en échange conduire à la perte du roi et donner enfin le champ libre à Fersen… Peu de temps après, le 21 juin 1791, le roi est arrêté à Varennes. Le 21 janvier 1793, il est exécuté. Paris, de nos jours, Frank Audouze, fondateur de la NRT, une société en nanotechnologies, s’est suicidé. On soupçonne une pression trop forte du nouvel investisseur majoritaire, le fond d’investissement indien ZAC. L’inspecteur chargé de l’enquête découvre qu’Audouze a récemment acheté un livre ancien à la maison Byblios à Paris, tenu par une certaine Léonora Sartori…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après trois tomes difficilement digérables mais néanmoins captivants, l’Ordre Impair revient en force avec un quatrième volet riche en évènements et en révélations. Les habitués de la série y retrouveront enfin leur petits, pour peu qu’ils se souviennent encore des méandres tortueux à travers le temps qu’a emprunté ce curieux Visio Veritatis. La complexité de l’œuvre où s’entremêlent histoire, ésotérisme et géopolitique sophistiqué, fait à la fois la force et la faiblesse de cette série. Il est vrai que ce scénario documenté et riche en détails, mis au point par Cristina Cuadra et Rudi Miel, n’est pas des plus commodes… Paris 1791 est tout de même une récompense magnifique pour ceux qui se sont donné le mal d’y comprendre quelque-chose ! Paul Teng tire une fois de plus son épingle du jeu en proposant un graphisme agréable mais grave, qui souligne à la perfection le ton de la série. Les planches sont soignées avec une belle maîtrise et un souci particulier du détail.