L'histoire :
En 1600, à Séville, Léonora de Flandres n’a pu éviter le bûcher pour sa servante et amie Marcela et pour le frère de cette dernière. Léonora, héritière d’une imprimerie s’est quand même vue confisquer et brûler tous ses livres, sauf le dernier sorti des presses « Visio Veritatis ». Léonora qui sait alors que le livre a le pouvoir du diable, l’offre à l’archevêque de Séville, Jeronimo de Silva, inquisiteur et bourreau de ses amis. La ville est alors emportée par la grande peste. En France, à notre époque, Prada, un jeune auteur, enquête sur le décès de sa femme. Son suicide lui apparait de plus en plus suspect. Comment Virginia avait-elle pu tomber si soudainement sous le charme d’un nationaliste hindou, la poussant même à falsifier des documents officiels sur une cargaison nucléaire, allant, de plus, à l’encontre de ses principes ? En reconstituant les dernières heures de sa femme, Prada découvre qu’elle lui avait acheté un très ancien manuscrit dont elle lui interdit la lecture pour tout testament. Ce livre, une version de « Visio Veritatis », a été acheté à une galeriste, la très mystérieuse Léonora Sartori, qui avait aussi rendu visite dans les semaines passées à la mère de Prada. Cette dernière vit depuis lors dans la terreur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bienheureux celui qui pourra s’y retrouver dans cette histoire ô combien alambiquée. Entre les flashbacks de 1500, 1600 ou encore 1644 et les trajets des protagonistes à travers Paris, la Bretagne, Séville ou Bruxelles, on a de quoi s’y perdre et d’ailleurs, on s’y perd. Une fois de plus, on lâche très rapidement les pérégrinations des protagonistes dans ce 3e tome. Il semble que plus on avance dans l’histoire, plus le scénario est confus et on ne comprend pas trop vers où veulent nous emmener les scénaristes, Christiana Cuadra et Rudi Miel. On a l’impression que les deux auteurs ont exploité le sujet chacun de leur côté, suivant des pistes différentes… ce qui ajoute à la confusion. Dommage car le dessin de Paul Teng tient la route surtout sur les planches correspondant à l’époque médiévale, fort bien réussies, à l’instar des planches de l’époque contemporaine. On sent très nettement que le dessinateur a pris un réel plaisir dans la création des costumes et des bâtisses, bien plus que dans l’univers rectiligne actuel. Finalement ce 3e tome ne nous offre pas le côté palpitant et haletant que l’on aurait pu attendre de cette série.