L'histoire :
Alors que Sheela se promène paisiblement dans les quartiers résidentiels de Londres, une jeune femme l'interpelle pour lui demander son chemin. Bien que Sheela ne connaisse pas non plus très bien le quartier, elle lui indique un chemin qui coupe par le square et devrait lui permettre d'être à l'heure à son premier rendez-vous de travail. Quelques minutes plus tard, Sheela entend un cri effroyable dans cette direction. Sans hésitation, elle se précipite pour porter secours à la personne qu'elle devine être cette plaisante jeune femme. Elle n'est pas plus surprise que cela de voir un être maléfique se penchant sur sa victime et s'apprêtant à tracer de sa griffe un signe sur son visage. D'une voix ferme, elle exige du monstre de stopper son geste. Celui-ci la défie et commence à tracer son sillon sanglant. Une deuxième injonction de Sheela agace la bête au visage de mort, qui lui promet les ténèbres. S'ensuit un combat hors du temps et de l'espace, où formules magiques s'échangent dans des langues d'autrefois, qui déclenchent souffles puissants et tonnerres explosifs. Au cœur de la bataille, Sheela dévoile un médaillon qui oblige finalement son adversaire à fuir, non sans lui promettre son retour imminent. La maîtresse du chaos est de retour et la nuit Asraï est proche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les tomes 3 et 4 piétinaient pas mal, en tergiversant sur des histoires de meurtres à la Jack l'éventreur, qui ne faisaient que peu avancer le fond de l'histoire. A contrario, ce cinquième et dernier tome apporte évidemment une déferlante d'explications sur le pourquoi et le comment de ce conte féerique. C'est donc le grand retour des êtres magiques ou maléfiques, des mondes parallèles hors du temps et des incantations symbolisées par des caractères aussi mystérieux qu'intraduisibles. On saura pourquoi Scrubby ne grandit pas et qui est ce fantôme qui le suit à la trace, prétendant être son frère. Enfin, on finira – et il n'est jamais trop tard – par comprendre le début. Au final, Pierre Dubois aura proposé un scénario convaincant et original, qui mélange allègrement mais habilement les genres des contes fantastiques et trouve un juste milieux entre la féerie enfantine et les actions aux complexes dénouements. Au dessin, Xavier Fourquemin trouve un regain de créativité pour redonner corps à ces êtres magiques, réussissant à traduire de manière persuasive la méchanceté de l'ombre lugubre. Gheuaagh...