L'histoire :
Au départ de Delhi, un vieil homme fait ses adieux à sa famille avant de monter dans un train, direction une petite ville frontière de la jungle indienne. C’est Mowgli, jadis enfant élevé par les animaux de la jungle. Son voyage, sorte de prologue initiatique à sa vie, lui permet de traverser cette Inde en pleine modernisation et de revenir aux sources. Il se souvient de cette famille de loups qui l’a sauvé des griffes de Shere Khan, le tigre boiteux, friand de chair humaine. La loi du clan autorisait alors Raksha le loup, à garder Mowgli au sein de sa famille. Et tandis que Shere Khan revendiquait un droit sur l’enfant, Baloo l’ours et Bagherra la panthère noire avaient pris la parole en sa faveur. Dès lors, Mowgli avait appris à chasser en compagnie de ses protecteurs, à jouer avec eux et à éviter les pièges tendus par le tigre boiteux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pourquoi raconter une nouvelle fois cette histoire que beaucoup de lecteurs connaissent déjà à travers le livre de Kipling ou le dessin animé des studios Disney ? Simplement parce que le scénariste, Stephen Desberg (L’étoile du désert, le scorpion, IR$, Tosca…), avait envie de reprendre les Livres de la jungle, là où Kipling les avait laissés, avec pour ambition de donner une suite aux deux livres (8 récits) originaux. Evidemment, pour faire les choses dans l’ordre, il fallait bien commencer par ce début, archi connu de tous. Prévu en 5 tomes, espérons que ce « polyptique » devienne plus intéressant à partir du prochain volume, car pour le moment, ce n’est guère palpitant. D’autant plus que le dessin d’Henri Reculé, compère de Desberg sur Les immortels, n’apporte pas grand-chose. La plupart des animaux sont issus d’un fastidieux exercice de copie, souvent inexpressifs (Baguerra et Baloo), parfois complètement loupés (Akela le loup solitaire). La plus belle image, qui orne d’ailleurs la page de garde, restera celle de la jungle crépusculaire devant laquelle Mowgli, vieillard nostalgique, rêve de son enfance.