L'histoire :
Bien que les frères Schippatore aient été malmenés (NDLR : dans le précédent album) par Léonard, les deux brigands reviennent dans la ville de leurs méfaits. Fratello est anxieux, mais pour Anastasio, il suffit d’éviter de tomber sur cet adepte du self-défense pour être tranquille. Pas de chance pour eux, le génie et son disciple les cherchaient pour tester la nouvelle invention de Léonard : un garde du corps du nom de Gorillor X2. Ni une ni deux, le robot se précipite sur les 2 bandits et leur assène des coups d’une rare violence. Cette rencontre fortuite va donner des idées à Léonard. Et si, au lieu d’œuvrer pour la science et le progrès, il inventait une organisation criminelle qu’il appellerait la mafia ? Léonard veut devenir le génie du crime. Or pour cela il lui faudra des rentrées d’argent régulières… Pourquoi pas, alors, inventer le racket ? Le casino ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec plus de 50 albums au compteur, Léonard n’aurait-il pas déjà tout inventé ? Pour ne pas se répéter, dans le premier gag, le vieux barbu et son imbécile de disciple se retrouvent eux-mêmes contraints de faire un inventaire des multiples inventions parues dans les albums précédents. Léonard, comme ses auteurs, serait-il en manque d’imagination ? Les mécanismes humoristiques sont souvent identiques, avec le recours à des inventions anachroniques ou ubuesques, la multiplication des martyrs de Basile, la mégalomanie de Léonard… Tout cela donne le sentiment d’une éternelle répétition. Outre l’invention des échasses, du système automatique d’extinction d’incendie, de la vivisection, du ronflement ou encore de la crème rajeunissante, Léonard va devenir le génie du mal, le temps d’un gag. Déjà connu pour son sadisme avec Basile, il va faire la démonstration que son imagination pourrait également servir ses propres intérêts et cela sans la moindre morale. Il est regrettable que Zidrou n’ait pas davantage exploité cette idée pour nous servir de nouveaux gags. Au dessin, on ne peut que saluer la très grande régularité de Turk, dont le style gros-nez sied parfaitement à cette série d’humour à destination d’un public jeunesse.