L'histoire :
Complètement sonné, le visage carbonisé, une fiole à la main, un schtroumpf sort de chez lui après avoir visiblement loupé une potion. Pour éviter que cela se reproduise à l’avenir, il s’en va chercher conseil auprès du Grand Schtroumpf. Une fois devant la porte du vieux sage, ce dernier sort de chez lui complètement sonné, le visage carbonisé, une fiole à la main : il vient lui aussi de louper sa potion…
Paniquée, la Schtroumpfette accourt auprès du Schtroumpf costaud : une « énorme » araignée l’a effrayée dans son séjour. No problémo, poupée : le Schtroumpf costaud va intervenir. Tout fiérot, le sourire aux lèvres, il s’en va chez la Schtroumpfette le torse bombé. Il ne s’attendait certes pas à y trouver une araignée titanesque qui occupe tout le volume de sa maison-champignon…
Le Schtroumpf costaud relève un pari lancé par le Schtroumpf farceur : tenir plus de deux minutes sur la monture de ce dernier. Il ignorait alors qu’il s’agissait d’un hérisson…
117 autres blagues du même acabit composent ce recueil de strips.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme chaque été depuis 4 ans, les studios Peyo nous livrent un nouveau recueil de 120 blagues et autres surprises. Or, comme chaque été, l’exercice se révèle hélas très médiocre. Présentées la plupart du temps sous forme de strips de 2-3 ou 4 cases (voire de dessin unique), lesdites blagues ne font généralement ni rire, ni sourire… ni même réagir. On se demande, en fait, à quel public, exactement, elles s’adressent. S’agirait-il uniquement d’offrir à de jeunes talents du studio (ou stagiaires ?) de s’essayer à diverses représentations des célèbres lutins bleus ? Les plus petits lecteurs resteront stoïques, les plus vieux affligés par le degré de nigauderie. Car en fait de « blagues », tantôt se sont des flops retentissants, tantôt elles font appel à des pré-requis que les adultes seront bien en peine d’expliquer à leur progéniture (la mante religieuse). Pire, les historiettes dénaturent parfois « l’esprit schtroumpf ». Par exemple, voir le grand schtroumpf pour la première fois sans son bonnet, sur le plan patrimonial artistique de Peyo, c’est une hérésie ! Dans le registre des scènes politiquement incorrectes, on croise aussi la schtroumpfette qui se marie (mais noooon, c’est impossiiiiible !) ou le grand Schtroumpf qui joue au tennis dans un look nadalien… Comme les fois précédentes, quelques « gags » se jouent aussi des éléments techniques qui composent le médium BD : ainsi, une balle de ping-pong se coince-t-elle dans le coin d’une case, ou le Schtroumpf paresseux a t-il la vision de sa propre bulle de rêve… Cela fera certes sourciller les amateurs du 9e art, mais ne se révélait pas vraiment indispensable. Au final, sur ces 120 « blagues » il est difficile d’en trouver ne serait-ce qu’une dizaine d’à peu près drôle ou spirituelle. A ces blagues Schtroumpfs estivales, préférez les histoires complètes, originales et réjouissantes, qui continuent de sortir dans la série régulière, et qui respectent vraiment l’esprit de Peyo.