L'histoire :
Luca, jeune archéologue, admire la cité éternelle. Il se remémore sa création. En ce temps là, Numitor, roi d’Alba, fut dépossédé de son trône par son frère Amulius. La fille de Numitor donna naissance à des jumeaux. Amulius, craignant que ses neveux réclament un jour le siège de leur grand-père, il ordonna que ceux-ci soient tués. Mais le soldat chargé de cette lourde tâche n’eut pas le courage de l’exécuter et abandonna les deux frères au courant du fleuve. Une louve les nourrit, le temps qu’un berger les recueille. En âge de se venger, ils tuèrent Amulius et rétablirent leur grand-père Numitor sur le trône. Ils fondèrent alors tous deux la cité de Rome. Mais un seul dut régner. Ce fut Romulus, contraint de tuer son frère. Luca, le dernier héritier de Romulus, sait qu’il doit mettre un terme final à la lutte fratricide et millénaire remontant aux premières heures de l’histoire de Rome. Les descendants de Rémus, réunis en société secrète sous le nom des « Fils de la Louve », n’ont eu de cesse, au travers des siècles, de faire chuter Rome et de se venger. Luca Marini explique à son ami Carlo qu’il a déjà dû affronter à plusieurs reprises les membres de la confrérie. A l’époque de César, sous le règne de Néron, en pleine renaissance, à l’époque de Napoléon, bref à chaque moment critique de l’histoire de Rome, Luca contrecarra les plans machiavéliques de la société secrète. Désormais il est conscient de son rôle en tant que dernier héritier de Romulus. Après avoir été trahi par son ami Carlo, il se retrouve une nouvelle fois projeté dans le passé, en 1943, en pleine Italie fasciste. Les Fils de la Louve s’y sont associés aux troupes de Mussolini, à une époque où l’archéologie est devenue un enjeu politique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dernier volet du complot millénaire opposant les descendants de Romus et Romulus, La Louve aux Faisceaux clôt avec brio cette série historico-fantastique en cinq volumes. Luca arrive au terme de sa lutte séculaire. Toujours aussi précis historiquement, Patrick Weber nous offre une œuvre digne des meilleurs thrillers historiques. L’historien, journaliste et chroniqueur fournit en outre un récit didactique. Les évènements de l’Histoire dépeints mettent en exergue une intrigue haletante, dont ce final est un épilogue à la hauteur du récit. La cité aux sept collines livre tous ses secrets (ou presque) dans cette lutte fratricide. La fiction historique nous a fait vivre les moments douloureux de Rome pour mieux nous faire appréhender sa genèse. Et point de happy end ou de moralisme à l’américaine : une fin toute en souffrance, ou plutôt une non-fin rendant à Rome son bien le plus précieux : l’éternité. Ce destin insignifiant d’un défenseur, sacrifiant sa vie pour l’éternité et la grandeur de la cité, est mis en image avec talent par Giuseppe Liotti, qui succède à Fernando Pasarin. Son trait sobre et précis est diablement efficace et donne un rendu clair et agréable. Une série brillante et prenante qui est injustement boudée du grand public…