L'histoire :
Jeune étudiant, Luca Marini quitte sa vile natale de Turin pour une année en archéologie à Rome. Recommandé par un prestigieux professeur, il a d’emblée accès à une partie du musée national interdite au public. Il y découvre une statue de César gravée d’un curieux symbole : un loup tenant dans ses crocs un poignard… Les jours suivants, il séduit une jeune femme portant ce même pendentif et après une nuit d’amour torride, il s’endort à ses côté. A peine s’assoupit-il, qu’il se retrouve en tunique au temps de la Rome antique, en -44 avant JC ! Tout d’abord abasourdi, il s’interpose pour arrêter un voleur et rendre une bourse dérobée à son propriétaire. Pour lui exprimer sa gratitude, ce dernier, Caïus Honorius, sénateur de la ville et du peuple de Rome, lui offre l’hospitalité. L’accueil au sein de la somptueuse domus est très agréable : la cuisine y est délicieuse, la fille de Caïus séduisante et un poste de secrétaire est même proposé au jeune homme. Dès le lendemain, Luca accompagne Caïus au sénat où le débat politique fait rage. L’ambition personnelle de Jules César y est alors largement contestée par les sénateurs sur le point d’organiser son assassinat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entamé de manière très classique (et peut-être un peu naïve), Les fils de la louve se révèle être au fil des pages une agréable surprise. Ce premier épisode présente le double mérite de livrer une intrigue passionnante et de faire une description très didactique du quotidien dans la ville éternelle sous l’antiquité. Le dessinateur espagnol Fernando Pasarin livre un dessin d’une grande clarté fait d’encrages détaillés et de décors documentés, largement moins figé que ceux réalisés par Gilles Chaillet ou Jacques Martin dans leurs séries historiques. L’écrivain et journaliste Patrick Weber, initialement historien de l’art, développe un scénario curieux, à cheval sur plusieurs genres : historique, ésotérique, fantastique, thriller. L’aventure du héros est-elle un rêve ? Voyage t-il dans le temps ? Les implications de cette dernière hypothèse font inévitablement penser à la trame du Voyageur imprudent de Barjavel. Les cinq tomes prévus auront largement le temps de livrer les secrets de cette nouvelle série qui se révèle certainement l’une des meilleures de la timide collection Polyptique.
