L'histoire :
Alors que deux Schtroumpfs sont occupés à repeindre la toiture champignonesque du grand Schtroumpf, une cigogne s’envient à s’y poser. A sa patte, un message à l’intention du leader au bonnet rouge. Sur la missive, le sorcier Aldéric demande à son confrère de lui fabriquer une flûte à six Schtroumpfs, afin de soigner un de ses patients atteint de « langueur monotone ». Aussitôt, tout le village Schtroumpf se met à l’ouvrage. Car la confection d’une telle flûte magique requiert une méthode rigoureuse : elle ne se taille que dans le cœur d’un chêne centenaire ! L’instrument terminé, le grand Schtroumpf enfourche le dos de la cigogne et se rend en compagnie de trois autres Schtroumpfs au domicile d’Aldéric. Après l’avoir remercié de sa diligence, le gentil sorcier revient sur les circonstances de l’envoûtement de son patient : ce dernier a traversé par mégarde un « cercle aux sorcière » et se trouve depuis lors plongé dans une profonde apathie. Tous ensembles, ils s’en vont alors nuitamment jouer de la flûte au domicile du paysan. Ils ignorent que derrière les volets entrebâillés de la chaumière, le vil médecin du village les espionne dans l’obscurité et jalouse immédiatement cette technique de guérison pour le moins fabuleuse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qui l’eut cru : le 23 octobre 2008, les Schtroumpfs ont 50 ans ! Pour fêter cet anniversaire de la plus agréable des manières avec leurs lecteurs, les petits lutins bleus proposent dans cet album hors-série, de narrer par le menu ce qui s’est passé, exactement, avant d’apparaitre, il y a 51 ans. En effet, si le grand public se souvient d’eux dans un album de Johann et Pirlouit, jusqu’alors nul ne savait pourquoi les schtroumpfs fabriquaient des Flûtes à six Schtroumpfs dans l’album éponyme ! Pour combler cette lacune mythique du 9e art, c’est bel et bien une aventure originale, et néanmoins plaisante et riante qu'a inventé l’équipe en charge de l’héritage de Peyo (à savoir les coscénaristes Thierry Culliford, fils de Peyo, et Luc Parthoens + Jeroen de Coninck au dessin). Etant donné que l’histoire en question ne dure que 28 planches, le Lombard nous gratifie en annexe d’un cahier spécial abordant le « parlé Schtroumpf », langage d’une souplesse inégalée, réalisé à l’époque par Peyo et Yvan Delporte, aujourd’hui tous deux disparus. Jeux débiles, chansons schtroumpfes, exercices de grammaire, de linguistique et d’articulation, proverbes, syntaxes… Comme on peut le constater, les deux compères s’en étaient donné à cœur joie, rivalisant de jeux de mots vermochiens, de lyrisme, d’astuces (et d’espièglerie). Et surtout, on y apprend que rien ne vaut un Schtroumpf qui a schtroumpfé son schtroumpf ! (Ah ah)