L'histoire :
L’automne est venu, les Schtroumpfs se préparent à affronter les rigueurs de l’hiver en stockant des provisions. Ils ramassent du bois, engrangent des noisettes, meulent de la farine de châtaigne, cumulent des pommes bien dures dans leur grenier. Et rapidement, en effet, la météo tourne à la neige. C’est l’occasion pour les Schtroumpfs de s’amuser à faire des bonhommes, du ski, des batailles de boules… Le Schtroumpf bricoleur sort de son atelier une sorte de luge de vitesse de sa conception. Il propose à un copain et au Schtroumpf à lunettes d’aller l’essayer sur la colline. Et tandis qu’ils s’éclatent comme des petits fous, le Schtroumpf paysan et le Grand Schtroumpf s’inquiètent. En effet, leur expérience leur indique qu’une grosse tempête de neige est imminente. Ça ne manque pas, un véritable blizzard de gros flocons s’abat sur la région. Tandis que les Schtroumpfs se calfeutrent dans leur village, les trois aventuriers et leur luge sont trop éloignés pour pouvoir rentrer. Ils cherchent un abri et découvrent une cabane humaine, qui semble habitée : il y a de la fumée qui sort du tuyau de cheminée. Ils commencent par s’abriter sous l’abri des bûches. Puis lorsque le propriétaire des lieux, un ermite prénommé Gaspard, vient se ravitailler en bois, ils négocient avec lui le gîte dans son abri chauffé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En marge de leurs « extensions » féminines (la série Le village des filles), ou primo-lecteurs (la série Grandir avec les Schtroumpfs), voire encore de leurs films d’animations en 3D, la série classique des Schtroumpfs continue son petit bonhomme de Schtroumpf. Or si nos lutins bleus ont déjà connu la neige à la marge de l’une ou l’autre de leurs aventures, jamais ils n’avaient été confrontés à un hiver aussi rigoureux. Comme l’indique le titre, le cœur de l’intrigue de cette aventure confronte les Schtroumpfs à un blizzard exceptionnel et des congères qui menacent leur village. Au point de les obliger à déménager vers un refuge solide (la tour en pierres en couverture). Ce faisant, un trio détaché se lie aussi d’amitié avec un humain nouveau venu dans la saga : le potier Gaspard, qui veut être sourcier. Nulle trace de Gargamel dans cet épisode scénarisé par les habituels Alain Jost et Thierry Culliford (fils de Peyo et « gardien du temple »), qui enfonce donc moins les portes ouvertes et les passages obligés habituels. La morale de l’histoire est également moins prédominante, elle se borne à souligner les mérites naturels de l’effet placebo. Au dessin Alain Maury décline fort convenablement la charte définie jadis par Peyo… à l’exception d’un détail presque choquant : la taille des maisons champignons des Schtroumpfs a été bizarrement doublée, comme on le voit dans la case géante de la p.45. Pourtant dans les premiers épisodes, Gargamel pouvait presque les écraser en marchant dessus, comme on le ferait de vrais champignons… Là, elles sont aussi hautes que Gaspard ! What’s the prodige ?