L'histoire :
La schtroumpfette, qui vient de fleurir son jardin, demande au schtroumpf bricoleur de lui réparer la pompe à eau à proximité de chez elle. Aimable, celui-ci jette un œil et lui promet de revenir réparer ça plus tard : il a autre chose à faire pour le moment. Quelques temps après, les schtroumpfs peintres refusent son aide : le ravalement de façade, ce n’est pas un travail pour une schtroumpfette ! Encore plus tard, elle est prise pour une « blonde » par le schtroumpf costaud : tout juste bonne à leur servir de la limonade. Agacée par le mépris général qui règne à son endroit, elle en parle au Grand Schtroumpf. Celui-ci a une idée : il annonce en assemblée à ses schtroumpfs qu’il doit partir chez son ami le mage Omnibus. Or, étant donné qu’à chaque fois qu’il s’est absenté, les catastrophes on déferlé sur le village, il nomme un responsable digne de confiance pour le remplacer : la schtroumpfette ! Les schtroumpfs sont estomaqués par cette décision… absurde. Car enfin, une schtroumpfette, ça ne peut en aucun cas être compétent pour prendre les bonnes décisions pour la collectivité ! Au début, le mépris ordinaire à son égard est encore renforcé par le choix de cette suppléance, qui en a rendu plus d’un frustré. Puis la schtroumpfette, par une succession de petites astuces féminines, surprend et finit par convaincre tout le monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous la férule de Thierry Culliford, le fils de Peyo, la pérennité des Schtroumpfs est schtroumpfement plus convaincante depuis quelques années. Aux recueils de gags très « bon enfant » (pour ne pas dire nigauds), s’alternent de sympathiques aventures complètes, dont voici aujourd’hui le 28e opus. Au menu du scénario (signé Culliford et Jost), une nouvelle problématique de sociologie très actuelle : la reconnaissance des droits de la femme ! Agacée d’être prise pour la blonde de service (c’est à dire tout juste bonne à faire la lessive, servir la limonade, promener le bébé schtroumpf…), la schtroumpfette revendique gentiment auprès du Grand Schtroumpf un peu plus de considération de la part de cette communauté macho. Comme toujours, ce dernier propose une solution adaptée : il la nomme temporairement Grande Schtroumpfette. Bien entendu, celle ci se débrouille comme un chef… Puis, histoire d’étoffer ce canevas de rebondissements, Gargamel s’en mêle, kidnappe le Grand Schtroumf, passe un examen de sorcellerie inopiné, et la schtroumpfette se surpasse dans son nouveau rôle. Ces contingences sont impeccablement rythmées et mises en place, donnant lieu à l’aventure sans doute la plus dense en matière de dialogues. Assurés par Pascal Garray, l’un des plus proches collaborateurs historiques de Peyo, les dessins respectent à la lettre l’univers rieur et enchanteur des petits lutins bleus. Un bon cru !