L'histoire :
Aujourd’hui, le schtroumpf bricoleur est intensément absorbé par sa nouvelle invention, la machine à déschtroumpfer les cerises. C’est agaçant : si celle-ci schtroumpfe correctement les queues d’un côté et les noyaux de l’autres, elle expulse les cerises sous forme de bouillie. Or, pendant qu’il fait ça, les petites réparations s’accumulent dans le village schtroumpf : la tondeuse à gazon du schtroumpf paysan, la porte du four à pain du schtroumpf boulanger, le schtroumpf-purée du schtroumpf cuisinier… Et ce qui devait arriver arriva : sous pression, le schtroumpf bricoleur pète un plomb et balance toutes ses réparations sous le coude par la fenêtre de son atelier. Le grand schtroumpf a vite analysé l’origine du problème et préconise une cure de repos. Si possible loin du village, car sur place, le schtroumpf bricoleur est tenté par mille petits travaux chez ses amis… Sac sur le dos, ce dernier part donc s’installer au bord d’un lac de montagne, à quelques heures de marches. Le lieu est idyllique et la décontraction profitable. Le naturel schtroumpfant au galop, le schtroumpf bricoleur en profite pour se construire une cahute de vacances ! Après une semaine, il revient au village dans un état de détente inouï ! Curieux, le schtroumpf poète et le schtroumpf peintre lui demandent le les emmener à son petit coin de paradis et… leur inspiration s’en trouve décuplée ! Petit à petit, c’est tout le village schtroumpf qui se pique de repos au village-vacances à la mode…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous l’aurez deviné, dans cette 27e aventure, les Schtroumpfs découvrent le plaisir des vacances et les aléas du tourisme de masse. Il suffit que l’un d’entre eux trouve un petit coin de paradis, pour que tous les autres veuillent en profiter et, par leur présence en nombre, parasitent le principe même de repos. Ce faisant, Thierry Culliford et Alain Jost, les scénaristes héritiers de Peyo, reviennent à l’un des fondamentaux de cette série culte, à savoir l’observation sociétale aux répercussions rocambolesques. Mine de rien, ils abordent ainsi moult petites « mythologies » (au sens de Roland Barthe) qui façonnent notre quotidien : le stress, la répartition équitable des tâche, les embouteillages, l’effet panurge… Visuellement, sous les crayons de Pascal Garray, on ne schtroumpfe (presque) pas la différence avec l’univers enchanté du temps de Peyo (le schtroumpf bricoleur a tout de même de biens gros pieds…). Seule peut-être l’incursion de Gargamel dans ce bazar dénote avec la jolie mécanique narrative. Etait-il un passage nécessaire, afin que tout l’effectif pointe présent ? Un moyen de diluer une intrigue de fond parmi moult mini-séquences comiques, sans lequel Schtroumpf les bains aurait constitué un recueil de gags ? Surtout, le ressort employé par nos lutins bleus pour s’en débarrasser parait quelque peu capilotractée (au sens de Pierre Desproges). Schtroumpf alors !