L'histoire :
Le Grand Schtroumpf demande à trois de ses petits schtroumpfs de l'aider à ranger le grenier de son laboratoire. Entre les coups de balais, les schtroumpfs dénichent un vieux bouquin sous un coffre. A l'intérieur, un récit retrace le périple de « Schtroumpf le héros », une histoire qui émeut le Grand Schtroumpf car il lui rappelle son enfance. Le soir venu, le Grand Schtroumpf fait donc la lecture à sa communauté. Il était une fois, Schtroumpf le héros avait vécu une incroyable aventure montagnarde jusqu'à la source du dragon. Il s'était baigné dans cette eau miraculeuse qui l'avait rendu plus fort, quasiment invulnérable. A son retour au village, il avait alors accumulé les prouesses. Les schtroumpfs sont littéralement passionnés par cette histoire. Étant donné cet engouement, le lendemain, le Schtroumpf Poète et le Schtroumpf Metteur en scène proposent même de créer un grand spectacle sur ce thème. Ils organisent donc un casting, mais évidemment, tous les schtroumpfs veulent incarner le rôle-titre ! Y compris les trois plus incongrus : le Schtroumpf Peureux, le Schtroumpf Maladroit et le Schtroumpf Bêta. Or les autres schtroumpfs se moquent tellement d'eux, qu'ils décident de partir eux aussi, en catimini, en quête de la source du dragon et de son eau miraculeuse. Après s'y être baigné, ils ne seront sûrement plus aussi nuls...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une fois n'est pas coutume, ce sont trois Schtroumpf secondaires qui mènent les débats de cette 33ème aventure schtroumpfe. Et pour cause : le Schtroumpf Peureux, le Schtroumpf Maladroit et le Schtroumpf Bêta ambitionnent de corriger leurs tares-titres en s'immergeant dans l'eau d'une source soi-disant miraculeuse. Les acteurs habituels – le Schtroumpf Costaud, le Schtroumpf à Lunettes et le Schtroumpf Bricoleur – se retrouvent en contrepartie relégués à des rôles ingrats et inefficaces. Tant mieux, cela apporte un peu de nouveauté, tout en respectant les fondamentaux de cette série culte du 9ème art . Les scénaristes Alain Jost et Thierry Culliford nous offrent encore d'autres variantes. Par exemple, Gargamel brille par son absence... à la place, d'autres humains – une race employée avec parcimonie au sein de la série – que nous avions croisé de manière superficielle dans une historiette du tome X, sont re-convoqués pour participer à l'aventure. La morale, toujours bien amenée, incite à la fois à surpasser ses peurs et à ne pas transgresser de manière artificielle l'équilibre de la nature. En bref, une (toujours) très bonne aventure des célèbres lutins bleus dessinée par Jeroen de Coninck et Miguel Diaz (tiens, un nouveau-venu au générique !) selon un cahier des charges graphique globalement respecté.