L'histoire :
Hugues de Morville et le prince Jean sont à nouveau face à face, après l'échec de leur tentative de lever massivement de l'argent via les shérifs, pour remettre Jean en selle vers le trône. Richard est toujours vivant, et le shérif de Nottingham fait partie de ceux qui défendront le tenant de la couronne. Il va falloir, pour celui qui s'appelait Jean Sans Terre, contre-attaquer, afin de tenter de couper le lien entre la cour fidèle à Richard et Notthingham. Pour ce faire, l'idée survient d'utiliser le point faible du chanoine Langland, bras droit du régent, mais aussi homme aux mœurs inavouables qui peuvent servir à faire plier ce dernier. Langland a utilisé un pigeon voyageur pour informer le shérif du sort de Richard, faisant capoter la campagne de Morville. Il prend la fuite après avoir surpris une conversation le concernant, et laisse penser qu'il va retrouver son neveu. Les troupes de Morville se lancent à sa poursuite. Pendant ce temps, le shérif intervient suite à l'attaque par la troupe de Marianne d'un marchand véreux. Il va faire comprendre à la bande de voleurs qu'il compte les laisser fuir avant que ses hommes arrivent sur place. Un double jeu qui n'échappe plus vraiment à ses propres hommes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La double intrigue se poursuit avec, d'un côté, le shérif de Nottingham qui dissimule son rôle de Robin des Bois, et le prince Jean de l'autre, qui tente de conquérir le trône pendant que Richard est retenu prisonnier. Les scènes d'action se multiplient, ça trucide pas mal et sans trop discuter. Fort heureusement, les personnages sont nombreux, il en restera donc suffisamment à la fin de l'album. Il y a encore beaucoup de mystères à découvrir, la relation entre le shérif et Marianne cache quelque chose, même si le temps passé sur les deux lignes fortes de l'aventure ne permet pas encore de bien comprendre où se situe le vrai suspense. Mais l'ambiance est à la fois aventurière et légère. La série se veut distrayante, avec des dialogues légers pas du tout d'époque... mais après Kaamelott, qui s'en soucie encore ? Les dessins de Benoit Dellac et les couleurs de Denis Béchu font beaucoup pour l'atmosphère générale de l'aventure. Les décors sont soignés sans être envahissants, et la caméra tourne pendant les scènes de bagarre pour tenir le lecteur en éveil. Cette série grand-public distrayante monte en puissance. Le prochain volume devrait l'ancrer de manière un peu plus forte.