L'histoire :
L'or collecté par le prince Jean a été dérobé avec succès par les complices de la modeste chatelaine Lady Marianne. Le shérif de Nottingham traverse la forêt à cheval à ses côtés. Il a sauvé la mise à ses compagnons d'armes à plusieurs reprises. Entre eux deux, il y a davantage qu'une complicité de circonstance. Depuis qu'elle l'a recueilli et soigné, elle éprouve des sentiments pour ce bel homme courageux. Pendant ce temps, le chanoine qui a fui la cour du régent s'est réfugié auprès de Scarlett et ses compagnons. A leur grande surprise, la première attaque qu'ils subissent n'est pas celle des hommes du pouvoir en place, mais une troupe hirsute de troglodytes, des marginaux qui vivent reclus dans des grottes, qui ont appris que l'or du Prince était en leur possession. Le combat est rude, les assaillants sont battus grâce à l'arrivée de William, mais les troglos ont réussi à prendre une otage. Pour William, il va falloir agir sans dévoiler l'identité du justicier secret qui se cache sous le nom de « la capuche », une mission presque impossible.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième volet confirme les qualités graphiques de Benoît Dellac, qui ouvre l'album par une magnifique vue en plongée du village de Nottingham en plein Moyen-Age, avec ses façades en bois et ses cours de pavés et de terre mélangés. Son trait dense et les couleurs subtiles de Denis Béchu donnent à cette série une patte indéniable, une dimension aventurière grand-public très agréable. L'intrigue se poursuit autour de ce Robin des Bois d'un nouveau genre, incarné par un shérif et une jeune chatelaine qui tentent de réparer les injustices, mais sont entourés d'ennemis de tout poil. Les affrontements se succèdent pour mettre en scène le courage et la noblesse de ces deux héros, même s'il faut pour cela inventer ce groupe de personnages étranges appelés troglodytes, arrivés un peu de nulle part pour constituer le noyau de ce troisième épisode. On sent que les auteurs veulent faire vivre leur personnage dans la durée, révélant petit à petit des éléments de son histoire personnelle, et amenant autour de lui de nouveaux visages qui alimentent le parallèle avec Robin Hood. Car comme nous le savions tous, « Hood » veut dire « capuche », et Robin des Bois dans sa version originale anglaise s'appelle donc Robin Hood. Tout cela concocte un récit sympa et sans autre prétention que de distraire, dont les images soignées constituent l'atout principal.