L'histoire :
Rubine se rend sur les lieux de l’agression de madame Andy Sandler. Elle apprend que la victime vient d’être emmenée à l’hôpital, dans un état désespéré. Elle souhaite quand même l’interroger afin de savoir si son agression à un lien avec les autres victimes mortes depuis 15 jours. Madame Sandler prononce juste quelques mots dont « chantage » et « Lev » avant de mourir. Rubine tente alors de trouver une piste pour continuer l’enquête. Le prénom Lev lui rappelle un élève de la classe des victimes, justement. Elle se rend alors avec sa collègue chez les parents de Lev Makarov. Ceux-ci n’ont que très peu de nouvelle de leur fils : seules des cartes postales et un coup de téléphone pour Noël. Rubine explore la piste du téléphone et trouve une adresse de cabine téléphonique en Floride. Les deux enquêtrices se rendent ensuite sur place et explorent les magasins de matériel de cinéma. Passionné de cinéma, Lev doit sûrement travailler chez l’un d’eux. Après de nombreuses visites, elles tombent sur le bon magasin et obtiennent son adresse. Elles arrivent à son domicile, mais la maison semble déserte. Elles pénètrent alors à l’intérieur est découvre le cadavre de Lev dans son bureau, visiblement torturé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cet album, Rubine boucle son enquête sur une série de meurtres au sein d’un groupe d’anciens élèves d’une même classe, mais la complexité de l’affaire lui donne des fils à retordre. Dans cette histoire de chantage meurtrier, le mobile est une vidéo de classe compromettante, réalisée par un élève 10 ans auparavant. Le scénario de Mythic est digne d’un polar réussi : il contient tous les ingrédients qui font tenir le suspense jusqu’au bout. Héroïne doté d’un fort caractère, Rubine s’appuie pour son enquête sur son sens de l’analyse et son sang froid, sans se laisser impressionner par la tournure des évènements, malgré son lot conséquent de cadavres pour ajouter du piment à l’histoire. François Walthéry et Bruno Di Sano mettent en scène ce thriller réussi, à l’aide d’un dessin délié caractéristique de l’œuvre de Walthéry… La silhouette de Rubine rappelle en effet inévitablement celle de Natacha, héroïne culte de cet auteur. De fait, on se met à fantasmer d’une amélioration potentielle : l’équilibre serait parfait si la rudesse des coups et des assassinats était compensée par un zest de glamour, de postures ou de tenues sexys…