L'histoire :
A bord d’un bateau de fortune, Thorgal, Aniel et leurs compagnons tentent de survivre sur les flots après avoir fuit Bag Dadh assiégé par les armées de Magnus. Thorgal parvient à pêcher du poisson pour nourrir le groupe. Mais l’état de son fils Aniel, inconscient, ne s’améliore pas. Soudain, Lehla aperçoit une terre au loin. Petrov et Thorgal dirigent tant bien que mal leur embarcation vers la côte. Ils arrivent alors à se mettre à l’abris provisoirement dans une mangrove, un paysage qui rappelle un vieux souvenir à Thorgal. Ils errent au milieu de la végétation, cherchant le moyen de trouver de la nourriture, quand Thorgal tue un oiseau géant les survolant. Avec surprise, il découvre que l’oiseau transporte un passager qu’il connait bien : Zim, une guerrière du royaume de Zhar, Elle conduit alors le petit groupe auprès du prince Zajkar. En chemin, ils sont attaqués par des guerrières, les Yénhäas, mais parviennent à les faire fuir. Ils arrivent enfin au nouveau palais du prince qui les reçoit dignement en organisant un grand festin. Or alors qu’ils sont en train de fêter leurs retrouvailles, l’alerte sonne car le palais est attaqué par les guerrières Yénhäas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel album de Thorgal, très attendu, va marquer à coup sûr les esprits. En effet, Grzegorz Rosinski, dessinateur emblématique de cette série culte, signe là officiellement sa dernière oeuvre. De plus, cet album sert aussi de point de convergence des séries parallèles Louve et Kriss de Valnor. Rien que ça ! Le scénariste Yann reste à la manœuvre du récit, lui qui est déjà en charge des séries parallèles de Louve et de la Jeunesse. Il doit, de fait, réaliser une prouesse scénaristique tout en gardant une cohésion centrale à l’évolution de la série principale plus au moins malmenée depuis que Jean Van Hamme a passé la main. Yann joue donc vraiment la sécurité en plaçant Thorgal et ses compagnons dans une contrée déjà visitée lors de l’album Le mal bleu. Pas de surprise, donc, on retrouve Thorgal entouré de personnages familiers, qui doit aider les habitants de Zhar tout en sauvant son fils. Le fil conducteur reste Aniel, personnage ambigüe qui n’apporte pas grand-chose à Thorgal si ce n’est des ennuis. La mécanique scénaristique de Yann termine cet album comme on pouvait l’imaginer, avec un « tout est bien qui finit bien » (ou presque), laissant, bien sûr, une suite à venir. Rosinski enlumine pour la dernière fois cet album de belle manière, malgré quelques approximations graphiques récurrentes au fil des pages sur certains décors et personnages. Les fans de la série ne seront pas déçu, évidemment, mais ils espèrent surtout que dès le tome 37, la continuité unique de la saga retrouvera des voies épiques et homériques haletantes...