L'histoire :
Un vieil homme pénètre dans une taverne, à la recherche du chevalier Thorgal. A défaut d'un chevalier, il tombe sur un mendiant en guenilles, accompagné par une jeune femme du nom de Shaniah. Il est venu le chercher car Thorgal porte encore à son cou la clé qui ouvre la porte du deuxième monde. A peine a t-il expliqué ceci, qu'un homme en armes tente de voler la clé. Il se trouve soudainement brisé en mille morceaux de couleurs, avant de disparaître complètement. Les autres clients de la taverne veulent s'en prendre à Thorgal et au vieil homme, mais ces derniers parviennent à s'échapper de justesse, grâce à un complice. Ils trouvent alors refuge dans les marais, au milieu d'un lieu de culte païen. Le vieil homme se nomme Wargan et il accompagne son seigneur, qui n'est autre que le fugitif Galathorn. Celui-là même qui a volé le cheval de Thorgal à Shaniah, il y a quelques mois. Il vient demander de l'aide à Thorgal pour récupérer son trône à Brek Zarith, volé par Shardar-le-puissant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce cinquième tome plonge franchement dans le fantastique et mène Thorgal tout droit vers son étrange destin. Une grande partie de l'action se situe en effet aux confins du monde des hommes et du deuxième monde. Seul Thorgal, porteur de la clé de plomb, peut se rendre dans ce monde afin de sauver la vie d'Aaricia. L'amour (doujourrrrs l'amourrrr...) sert donc de fil conducteur à cet épisode épique. On s'interroge d'abord sur l'amour étrange que Shaniah porte à Thorgal, alors qu'elle est responsable du sort tragique de celui-ci. Mais c'est aussi l'amour que porte Thorgal à Aaricia qui va le pousser à faire ce voyage dans le deuxième monde. Le héros viking y trouve une allié sûre – qu'on retrouvera plus tard à mainte reprise dans la saga – en la personne de la gardienne des clés. Celle-ci le conseille sans vraiment l'aider, mais le lecteur accro se plait à croire qu'elle garde toujours un œil sur lui. Dans cet épisode plus sombre, toutes les capacités de Thorgal sont mises à l'épreuve. Le scénariste Jean Van Hamme enchaine ce cinquième tome dans la continuité des précédents, conférant une belle cohérence d'ensemble à sa saga. Le dessin de Grzegorz Rosinski est lui aussi définitivement en place, avec une qualité graphique remarquable, ainsi qu'une réussite pour chaque couverture d'album. Un régal !