L'histoire :
Dans la forêt, Argun apprend à Jolan les rudiments du tir à l'arc. Ils passent ensemble le début de l'hiver sur l'île avec Tjall, afin de remettre en état la maison de Thorgal et d'Aaricia. Ils ignorent que des hommes armés les observent depuis les taillis. Ils profitent d'une flèche perdue pour assommer Muff et kidnapper Jolan. Au même moment, Tjall quitte la maison pour les retrouver. Il découvre alors des traces dans la neige qui l'interpellent. Il suit ces traces jusque vers une plage, où il aperçoit une embarcation. Des hommes sont en train d'y charger les corps d'Argun, de Muff et de Jolan. Il tente d'intervenir, mais il est blessé à la tête par le jet d'une pierre de fronde. Il arrive toutefois, tant bien que mal, à prévenir Thorgal de ce qui vient de se passer. Thorgal ne peut suivre le bateau, car sa barque vient d'être sabotée. De retour à leur maison, Thorgal, Aaricia et Tjall tombent nez à nez avec Kriss de Valnor. Celle-ci fait une proposition à Thorgal : qu'il participe à une mission dangereuse et en échange son fils et Argun seront saufs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce dixième tome de la saga viking s'inscrit dans la suite logique des Archers. Thorgal, aidé de Tjall et de Pied d'arbre, reconstruit sa maison pour l'hiver. Ils vont être alors l'objet d'une machination mystérieuse afin de les amaner à participer à une étrange mission. Le ton est donné : Thorgal n'a pas le temps de se reposer, qu'il doit déjà repartir à l'aventure pour sauver la vie de son fils. Le scénariste Jean Van Hamme démarre une nouvelle histoire avec une intrigue qui va cette fois s'étaler sur plusieurs tomes. Le personnage de Kriss de Valnor (une garce d'anthologie) est de nouveau de service, au cœur de cette machination mystérieuse dont Thorgal est la cible. Or ce sont encore une fois ses origines célestes qui sont la clé du problème. Le génie de Van Hamme est de situer cette histoire sur le continent américain, avec un savoureux mélange de civilisations précolombiennes et de technologies futuristes. On peut ainsi admirer de curieux ballons volants inspirés par les bateaux incas en joncs du lac Titicaca. Le dessin de Grzegorz Rosinski demeure égal à lui-même, avec des décors surprenant et des mises en scènes réussies. Un régal !