L'histoire :
Victor Sackville et son ami Anton Palacky, deux espions anglais, sont en route pour Berlin, sous couvert de faux papiers. Ils doivent y rencontrer Holemans, spécialiste des questions maritimes. Cet ingénieur réputé vient d’inventer un appareil capable de neutraliser les torpilles sous-marines. En pleine première guerre mondiale, cette découverte pourrait rapidement faire basculer la victoire dans le camp des alliés. Dans cette optique, les négociations pour l’achat de l’invention ont commencé il y a plusieurs mois. Infiltré de longue date dans le camp allemand, Max, l’agent français qui les a menées, doit présenter la situation à Victor. Mais le contre-espionnage allemand ne reste pas inactif. Fraulein Martha, responsable de l’opération coté allemand, tisse sa toile autour des deux anglais…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Victor a beau courir depuis déjà 18 tomes, il ne s’essouffle toujours pas. Cet album est fidèle à l’esprit ultra classique de l’ensemble de la série, aussi bien dans son scénario que dans son graphisme. Au dessin, Francis Carin a atteint depuis quelques tomes un bon niveau de croisière. Son style clair et sûr, très british, convient à merveille à ces personnages un peu dandy qui ont marqué ce début de siècle. Le charme désuet des modes vestimentaires de l’époque fonctionne à merveille. Certes, on reste loin de la crédibilité des séries d’espionnage modernes telles Alpha de Mythic et Jigounov ou Insiders de Bartoll et Garetta. Mais les lecteurs de Victor Sackville ne recherchent pas tant une intrigue décoiffante que ce petit coté suranné des décors début XXe.